Cool ou pas ? Sinequa, un des fleurons français du logiciel de recherche pour l'entreprise, réagit au lancement de Cuil, le moteur qui rêve de faire de l'ombre à Google. Lancé fin juillet 2008, Cuil (prononcez cool) se targue d'indexer plus de 121 milliards de pages web, soit trois fois plus que Google, référence mondiale des moteurs de recherche. Cuil a été fondé par trois informaticiens américains : Anna Patterson, ex-architecte de l'index Google, son mari Tom Costello, CEO de la société et ex-membre du département stratégie d'IBM stockage et, enfin, Russell Power, ingénieur qui lui aussi a travaillé pour Google par le passé.
Au-delà du buzz, le lancement de Cuil illustre, d'après Sinequa, « une évolution majeure de la demande du grand public », du tri entre réponses « pertinentes » et liens commerciaux à l'analyse contextuelle des résultats de recherche. Dans l'entreprise, tout se complique. Un moteur interne peut fédérer l'accès « à des millions de documents répartis dans des dizaines, voire des centaines de sources sous de nombreux formats et logiques de rangement ». La capacité pour l'utilisateur à prendre une décision informée et à conserver la trace de cette information « est un facteur clé de productivité et de compétitivité pour le salarié comme pour son entreprise ».
C'est l'occasion pour Sinequa de rappeler que sa technologie sémantique et son savoir-faire répondent à la demande spécifique des entreprises, tout particulièrement des grands comptes. D'autres éditeurs français, dont Exalead et Antidot, sont également actifs sur ce marché.