Les sociétés de services en ingénierie informatique en France résisteraient encore à la crise. Mais pour combien de temps ? D'après les analystes de Sword Group, de la Société Générale et de Fortis interrogés par Reuters, les entreprises qui recourent davantage à la main-d'oeuvre offshore et ont augmenté leur part de revenus récurrents en 2008 devraient mieux résister. Mais nul n'est à l'abri. Alors que la chambre professionnelle Syntec Informatique table sur une croissance du marché français des SSII au premier semestre 2009, Sword Group estime que le secteur va reculer de 5% cette année.
Par ailleurs, alors que Capgemini s'interroge sur ses perspectives 2009, la Société Générale estime que la SSII française est la mieux positionnée du secteur en Europe. Pour quelle raison ? Capgemini dispose d'un effectif offshore estimé à 28% de l'effectif total de l'entreprise, et 20% de son chiffre d'affaires est réalisé aux Etats-Unis (CA global 8,71 milliards d'euros sur l'année 2008, +15%). Des sociétés comme Steria et Sopra, de leur côté, ont des cartes à jouer dans le domaine de l'infogérance et de l'externalisation de processus métiers. En revanche, les prestations de conseil et d'intégration de systèmes devraient « plonger ».