En 2000, la société Intel avait été accusée de pratiques anti-concurrentielles et d'abus de position dominante. En effet, afin de limiter le marché de son principal rival AMD, la firme aurait pratiqué des tarifs déloyaux auprès des fabricants de matériel informatique.
Ce dossier fut ré-ouvert en 2004 lorsque AMD déposa une nouvelle plainte. Trois ans plus tard, après être entré en possession de certains documents compromettants, la Commission européenne sanctionna Intel. En novembre 2008, la firme demanda le retrait de ces sanctions ; une requête rejetée en janvier dernier.
Cette semaine la Commission aurait envoyé une première ébauche de sa décision aux 27 états-membres de l'Union. Par la suite, les députés devraient se réunir et apporter leurs recommandations respectives. Notons que par le passé, toutes les ébauches de décisions formulées par la Commission ont été acceptées.
Jonathan Todd, porte-parole de la Commission déclare : « je peux confirmer que nous nous occupons actuellement d'une affaire antitrust impliquant la société Intel, mais je ne peux commenter cette dernière ». En revanche, plusieurs sources proches de ce dossier affirment que cette amende devrait avoir un impact non négligeable sur la situation financière d'Intel. Par ailleurs, en plus de cette sanction exemplaire, le fabricant pourrait être interdit d'appliquer certaines de ses pratiques promotionnelles, également jugées anticoncurrentielles.
L'année dernière, la Corée du Sud avait infligé à la firme une amende de 19 millions de dollars pour des raisons similaires.