Bruxelles donne son feu vert au projet de développement d'Infineon

La Commission européenne a donné son aval pour que soit versée une aide publique de 219 millions d'euros au fabricant munichois de semi-conducteurs Infineon (www.infineon.com).

"Nous nous félicitons de la décision de l'UE qui a approuvé la totalité de l'aide que nous avions demandée", a déclaré la direction de l'entreprise.

L'aide de Berlin représente 20% de l'investissement nécessaire à la construction à Dresde d'une usine qui produira des puces DRAM (Dynamic random access memory) d'une capacité de 512 mégabits et plus.

Mardi, l'exécutif européen a signalé que ce projet allait créer 1 700 emplois sur le site et en sauvegarder 1 360 autres chez les fournisseurs et clients d'Infineon.

4ème producteur mondial de mémoires DRAM, Infineon Technologies AG cherche à accroître ses capacités pour affronter une conjoncture difficile, et une concurrence toujours plus forte.

En octobre 2001, le secteur a été sérieusement chahuté par la chute des prix des DRAM sous la barre symbolique d'un dollar... L'usine de Dresde est censée permettre à Infineon de réduire ses coûts de production de 30%, tout en renforçant ses capacités.

Sur ce segment de marché, ses principaux concurrents, le sud-coréen Hynix Semiconductor et l'américain Micron Technology, regroupent leurs activités.

Le groupe munichois a choisi, de son côté, de passer des accords de coopération technologique avec les sociétés taïwanaises Winbond Electronics et Mosel Vitelic. Il est possible qu'il collabore également avec Nanya Technology Corp.

Bruxelles a également fait savoir mardi que le concurrent franco-italien d'infineon, STMicroelectronics, bénéficiera d'une aide de 542,3 millions d'euros des autorités italiennes pour la construction d'une usine de mémoires flash à Catane, en Sicile.