Le géant français Thales a dévoilé, mardi, plusieurs innovations en matière d'IA de confiance, à quelques semaines du Sommet pour l'Action sur l'intelligence artificielle, qui se tiendra à Paris.
À l'approche du Sommet pour l'Action sur l'IA, qui aura lieu à Paris du 6 au 11 février 2025, Thales vient de faire une démonstration de force. L'entreprise française a présenté, ce mardi 21 janvier depuis son centre d'accélération d'intelligence artificielle cortAIx, à Palaiseau, ses dernières avancées en la matière. Elle met l'accent sur une IA dite « de confiance », pour accorder performance, responsabilité environnementale et éthique ensemble.
Thales veut irriguer les domaines maritime, aérien et les câbles de communication de son expertise en IA
En matière d'intelligence artificielle, Thales veut se démarquer à l'aide d'une approche disons hybride, moins gourmande en données que les solutions traditionnelles. Le groupe mise sur des systèmes qui combinent cybersécurité, transparence et frugalité énergétique.
Cette approche s'illustre notamment dans la protection des grands événements, lors desquels l'IA analyse en temps réel les mouvements de foule pour une gestion proactive de la sécurité.
Dans le domaine maritime, l'entreprise déploie des capteurs intelligents capables de détecter et classifier les menaces sous-marines, des drones aux mines, ce qui renforce la protection des infrastructures critiques, comme les câbles de communication. Cette technologie s'avère cruciale pour la sécurité du commerce maritime mondial.
Historiquement, l'aviation est un terrain d'application majeur pour Thales, où son IA optimise les trajectoires de vol, pour réduire l'empreinte carbone. Les premiers tests montrent d'ailleurs de prometteurs résultats, avec une réduction possible de 50% des traînées de condensation, qui sont responsables d'une part importante de l'effet de serre lié au transport aérien. Ses algorithmes permettent aussi un contrôle plus fiable et efficace de l'identité des passagers dans les aéroports, pour justement lutter contre la fraude à l'identité. On peut aussi étendre son expertise aux satellites et aux drones.
L'IA neuromorphique française au sommet
Thales peut compter sur environ 600 ingénieurs spécialisés et une centaine de doctorants, pour fournir son centre cortAIx en talents, et faire de lui un pôle d'excellence dans l'IA des systèmes critiques. Notons que le groupe figure en tête des déposants de brevets en Europe dans ce domaine. Il a désormais intégré l'intelligence artificielle dans plus d'une centaine de ses produits et services.
L'entreprise n'a aussi pas manqué de remarquer l'avancée significative dans la lutte contre la désinformation. Elle a développé un nouveau modèle de détection des deefakes, présenté lors d'un challenge de la Direction générale de l'Armement, qui renforce sa position dans la cybersécurité également.
Enfin, une dernière technologie d'IA, dite « neuromorphique » et qui est inspirée du cerveau huamin, a pu retenir notre attention. En imitant le fonctionnement naturel des neurones et en exploitant les propriétés quantiques de la matière, notamment le « spin » des électrons, les composants nouvelle génération développés par Thales promettent une révolution énergétique.
À la clé : une consommation électrique divisée par mille par rapport aux systèmes d'intelligence artificielle actuels. Un bond technologique qui pourrait bien redéfinir les standards de l'IA écoresponsable.