OpenAI planche depuis plusieurs mois sur un agent intelligent capable d’exécuter des tâches complexes, le tout sans la moindre intervention humaine directe. Baptisé officieusement « Operator », il s’annonce comme une petite révolution dans le paysage de l’IA. L’objectif est de doter le Mac d’une fonctionnalité autonome, capable de réaliser des actions que nous confions habituellement à un assistant virtuel classique — rappels, programmation, automatisation de tâches répétitives, et bien plus encore.
Mais ce n’est pas tout : derrière cette promesse d’un nouvel écosystème propulsé par l’intelligence artificielle, OpenAI mise sur une technologie qui préfigure déjà les usages de demain. En effet, les capacités avancées de l’agent pourraient permettre à l’ordinateur de gérer en temps réel des tâches multiples, tout en s’adaptant au contexte et aux préférences de l’utilisateur, un peu comme un majordome numérique doué d’initiatives.
- Chat dans différentes langues, dont le français
- Générer, traduire et obtenir un résumé de texte
- Générer, optimiser et corriger du code
Un agent IA aux super-pouvoirs
Selon plusieurs indices trouvés dans le code de l’application ChatGPT pour macOS, l’agent d’OpenAI serait prêt à être activé sous forme de raccourcis claviers baptisés « Toggle Operator » et « Force Quit Operator ». Ces options laissent entendre qu’il sera non seulement possible de lancer l’agent en un clic, mais aussi de l’interrompre d’urgence si nécessaire. Cette dernière fonctionnalité soulève déjà la question de la maîtrise : que se passera-t-il si l’agent déclenche une action indésirable ? Le fait qu’OpenAI anticipe déjà un « bouton d’arrêt » donne un indice sur son potentiel d’autonomie.
L’arrivée de cet agent sur macOS serait la première étape officielle du déploiement élargi d’OpenAI. Depuis quelque temps, d’autres acteurs du secteur comme Google, Anthropic ou The Browser Company planchent également des agents, capables de concevoir des logiciels, de gérer des projets et d’analyser des données à un niveau quasi expert. Toutefois, OpenAI avait jusqu’ici fait preuve d’hésitation à lancer un outil véritablement autonome, notamment en raison de risques liés à la sécurité et à la cybersécurité.
En théorie, cet agent pourrait agir comme un véritable copilote numérique, prenant en compte le contexte d’un projet, anticipant les obstacles et proposant des solutions clés-en-main. Il se distingue donc des simples chatbots capables surtout de générer du texte : nous parlons ici d’une IA capable d’interagir avec des fichiers, d’effectuer des manipulations complexes ou d’extraire des informations de diverses sources simultanément.
Cependant, cette flexibilité soulève des questions légitimes, notamment autour de la « prompt injection », technique consistant à contourner les filtres de sécurité. Si un agent autonome se laissait abuser, il pourrait accéder à des informations sensibles et réaliser des actions malveillantes à l’insu de l’utilisateur. Voilà pourquoi OpenAI se montre prudente et déploie l’agent étape par étape, en commençant par un environnement maîtrisé comme macOS. Dans un premier temps, OpenAI pourrait limiter la marge de manoeuvre de son agent, à l'instar de ce qu'elle propose déjà avec son option « Travailler avec ».
Un lancement imminent, mais pas sans défis
Au-delà des défis techniques et sécuritaires, l’impact socio-économique de ces agents sur le monde du travail intrigue. Certains s’inquiètent d’une automatisation à outrance, susceptible de menacer des emplois hautement qualifiés. D’autres estiment au contraire que ces IA créeront de nouveaux métiers liés à leur supervision, leur maintenance et leur perfectionnement.
Quoi qu’il en soit, l’agent d’OpenAI pourrait marquer le début d’une nouvelle ère, où l’ordinateur se met véritablement au service de l’humain pour des tâches toujours plus variées. Et si, demain, nous n’avions plus à jongler entre mille onglets ou logiciels ? Au rythme où évolue l’IA, cette vision futuriste pourrait arriver plus vite qu’on ne le pense.
En somme, l’arrivée prochaine de l’agent d’OpenAI sur macOS promet un grand pas vers la démocratisation des agents autonomes et la multiplication de leurs usages au quotidien. Le compte à rebours est lancé, et le monde de la tech retient son souffle pour découvrir comment cette nouvelle génération d’IA pourrait, une fois de plus, bouleverser notre rapport à l’informatique.
Source : Tech Radar
30 décembre 2024 à 11h37