Windows 11 24H2 : Microsoft accélère le déploiement de la mise à jour, y compris pour les PC Windows 10

C’est parti pour la phase 3 du déploiement de Windows 11 24H2. Si votre PC est éligible, vous devriez bientôt pouvoir y accéder, avec ou sans votre accord.

Depuis sa publication, Windows 11 24H2 a suivi un calendrier de déploiement progressif plutôt strict. D’abord réservée aux insiders, la mise à niveau de l’OS a passé la seconde le 1er octobre dernier, permettant aux utilisateurs et utilisatrices équipés de PC Windows 11 éligibles de procéder à son téléchargement manuel. Une étape nécessaire pour résoudre les derniers bugs et incompatibilités – et il y en avait – avant d’amorcer la dernière phase. C’est désormais chose officialisée, alors que Microsoft a annoncé ce 21 janvier que Windows 11 24H2 était enfin accessible pour les PC Windows 10 qui respectaient les conditions matérielles requises. Enfin presque tous.

Windows 10, enfin dans la boucle (ou presque)

Si vous tournez encore sous Windows 10, que votre PC est éligible Windows 11, que vous n’aviez pas encore eu la possibilité de basculer vers la mise à jour 24H2 et que vous commenciez à vous impatienter, aujourd’hui est un grand jour.

Dans un post officiel, Microsoft a en effet confirmé étendre le déploiement de la dernière version de son OS aux ordinateurs Windows 10 22h2. Là encore, la distribution de l’update devrait suivre un calendrier progressif, mais si votre PC remplit les conditions matérielles requises (TPM 2.0 et Secure Boot), vous pouvez d’ores et déjà contrôler sa disponibilité via Windows Update > Rechercher les mises à jour.

Pour autant, tous les appareils compatibles ne recevront pas immédiatement la mise à jour. Microsoft continue d’imposer des blocages et de suspendre la mise à niveau sur certaines configurations touchées par des bugs connus. Parmi les problèmes recensés, on trouve des incompatibilités avec certaines applications de personnalisation de fond d’écran, le toujours très actuel souci de prise en charge des pilotes Intel SST (version 10.29.0.5152 ou 10.30.0.5152), des erreurs d’affichage liées à l'Auto HDR ou encore des crashs sur des jeux comme Asphalt 8.

Ces restrictions visent à garantir une expérience utilisateur stable, mais elles laissent une partie des PC sur le carreau pour l’instant. Redmond a toutefois promis de corriger progressivement ces bugs – dont certains sont identifiés et documentés depuis le mois d’octobre déjà – dans les semaines à venir. Patience, donc.

Critiques et marges de manœuvre : Microsoft répond à sa manière

Si cette extension de mise à jour intervient logiquement à quelques mois de la fin de vie de Windows 10, elle fait aussi suite au déploiement généralisé de l’update 24H2 pour les PC exécutant des versions obsolètes de Windows 11.

Pour rappel, Microsoft avait annoncé l’été dernier que les moutures 21H2 et 22H2 de Windows 11 recevrait leur dernière mise à jour de sécurité le 8 octobre 2024. Depuis, ces deux versions ont été déclarées obsolètes, et les appareils concernés poussés à migrer vers 23H2. Vendredi dernier, Redmond a également confirmé le déploiement automatique de 24H2 sur les PC Windows 11 éligibles, renforçant ainsi sa stratégie de convergence pour limiter la fragmentation de son écosystème et aligner ses utilisateurs et utilisatrices sur des versions plus récentes et sécurisées.

Malgré tout, cette migration aux forceps reste loin de faire l’unanimité. Les forums et le hub de commentaires Windows croulent encore sous des plaintes concernant des bugs récurrents, et une partie des internautes reste farouchement opposé à l’idée de céder à cette uniformisation imposée.

Des critiques légitimes, qu’on pourra éventuellement tenter d’apaiser. Si Microsoft a opté pour un déploiement automatique de la version 24H2 sur les PC Windows 11 éligibles, les internautes pourront conserver un semblant de contrôle sur cette décision très controversée. Pour le moment, il est encore possible de fixer une heure de redémarrage personnalisée, ou de reporter temporairement l’installation de l'update. Reste à voir si cette concession – un peu légère, il faut l’avouer – suffira à calmer le jeu.

Source : Microsoft