Qui est vraiment surpris ? Lors d'une conférence de presse, Donald Trump s'est montré favorable à un rachat de TikTok par Elon Musk. Mais le milliardaire n'est pas le seul prétendant pour mettre la main sur la poule aux œufs d'or de ByteDance.
Car si le président a accordé 75 jours de sursis supplémentaires à TikTok, sa maison mère doit encore la vendre à une entité américaine sous peine d'interdiction dans le pays.
Pour sa part, Donald Trump a déjà fait part de son plan insolite pour « sauver » l'application : former une coentreprise détenue à 50 % par le gouvernement pour la racheter. De cette manière, la moitié de ses revenus iraient vraisemblablement dans les poches de l'État…
Elon Musk ou Larry Ellison ?
Visiblement, le républicain a déjà sa petite idée de l'entité avec qui il partagerait cette société. Lors d'une conférence de presse succédant à la présentation du projet Stargate, un journaliste lui a demandé s'il était prêt à ce qu'« Elon achète TikTok ».
« Je le serais s'il voulait l'acheter, oui. J'aimerais que Larry l'achète aussi », a-t-il répondu, faisant référence à Larry Ellison, président d'Oracle et fervent soutien de Donald Trump. Car Elon Musk pourrait effectivement faire une proposition pour acquérir TikTok, mais le fait qu'il possède déjà X.com poserait forcément des questions sur la concurrence. De son côté, Oracle est aussi en bonne position, puisqu'elle fournit l'infrastructure cloud de la plateforme chinoise aux États-Unis.
Déjà plusieurs offres
D'autres prétendants ont émergé ces derniers jours. Un groupe d'investisseurs, mené par l'entrepreneur tech Jesse Tinsley, incluant le youtubeur MrBeast, a officialisé une offre. En parallèle, le milliardaire Frank McCourt, propriétaire de l'Olympique de Marseille, et l'investisseur Kevin O'Leary ont aussi émis une proposition chiffrée à 20 milliards de dollars.
Cette dernière se distingue par sa simplicité d'exécution, les deux hommes se disant prêts à acquérir TikTok même sans son puissant algorithme de recommandation, un point de tension avec la Chine qui refuse de le céder. D'ailleurs, une enquête parue l'année dernière rapportait que ByteDance se préparait à une possible vente de son application en clonant son algorithme. Objectif : ne pas le livrer à des mains américaines.
Cette semaine, le ministère chinois des Affaires étrangères a ouvert la voie à une transaction en déclarant que les entreprises pouvaient prendre leurs propres décisions en matière de vente ou de fusion. Malgré tout, voir l'Empire du Milieu vendre son fleuron technologique à une entité liée au gouvernement américain paraît peu probable.