Le Sénat, qui a voté jeudi le projet de loi de finances pour 2025, vient de valider le durcissement de l'écotaxe sur les véhicules polluants, incluant les SUV électriques. Les propriétaires de véhicules hybrides peuvent encore un peu souffler.

Les SUV électriques vont être soumis plus lourdement à l'écotaxe © Tricky_Shark / Shutterstock.com
Les SUV électriques vont être soumis plus lourdement à l'écotaxe © Tricky_Shark / Shutterstock.com

La première lecture du projet de loi de finances (PLF) 2025 au Sénat s'est achevée ce jeudi 23 janvier, avec le vote de l'ensemble du PLF et des changements notables concernant l'écotaxe automobile. Si les SUV électriques sont désormais concernés par le malus poids, les véhicules hybrides bénéficient d'un sursis inattendu. Une décision qui redistribue les cartes de la fiscalité environnementale.

Les SUV électriques dans le viseur du Sénat et de l'écotaxe

Les sages se sont mis d'accord : les SUV électriques ne feront plus exception à la règle. Le Sénat a décidé d'inclure ces véhicules, pourtant zéro émission, dans le périmètre du malus poids, qui fait partie de la taxe malus ou écotaxe. Cette décision est évidemment un tournant en ce qu'elle reconnaît que le poids des véhicules est définitivement un enjeu écologique majeur, indépendamment de leur motorisation.

Cette extension du malus masse aux SUV électriques s'inscrit dans une logique plus globale de la loi de finances 2025. Le gouvernement de François Bayrou cherche à redresser les comptes publics, tout en maintenant une politique environnementale ambitieuse, avec un objectif de réduction du déficit à 5,4% du PIB. Ça, c'est pour le contexte.

La commission mixte paritaire, composée de députés et sénateurs, se réunira le 30 janvier pour statuer définitivement sur les nouvelles dispositions de l'écotaxe. Inutile de dire que les constructeurs automobiles suivent de près ces discussions, qui pourraient influencer leurs stratégies de développement de véhicules électriques.

Un répit bienvenu pour l'hybride

Les propriétaires de véhicules hybrides peuvent, eux, un peu respirer. Alors que l'article 97 de la loi de finances 2024 prévoyait la suppression de leurs exonérations dès janvier 2025, l'exécutif a décidé de repousser cette échéance à 2027. Un délai qui permet aux automobilistes de mieux anticiper leur transition énergétique.

Le gouvernement et les sénateurs reconnaissent ici que les véhicules hybrides peuvent être une sorte d'étape intermédiaire importante vers une mobilité plus verte, tout en maintenant le cap sur les objectifs environnementaux à long terme.

On rappellera que l'écotaxe, qui combine la taxe sur les émissions de CO2 et la puissance administrative ainsi que la taxe au poids, reste un outil central de la politique environnementale française. Elle continuera de s'appliquer aux véhicules particuliers, aux transports de voyageurs et aux pick-up de plus de cinq places, avec une attention particulière portée aux modifications techniques ultérieures.