Ce ne sont pas moins de six missions lunaires commerciales que prévoit la NASA en 2025 dans le cadre de son programme Commercial Lunar Payload Services (CLPS). Plusieurs entreprises privées sont embarquées dans cette aventure, dont Firefly Aerospace, ispace et Intuitive Machines, chacune avec des objectifs scientifiques spécifiques.

En 2025, la NASA vise littéralement la lune - © Jaclyne Ortiz / Shutterstock
En 2025, la NASA vise littéralement la lune - © Jaclyne Ortiz / Shutterstock

Viser la lune, ça ne fait pas peur à la NASA. Dès février 2025, un atterrisseur lunaire décollera du centre spatial Kennedy pour étudier la surface de la Lune. Ce sera la troisième mission lunaire de l'année, après le lancement du Blue Ghost de Firefly Aerospace le 15 janvier et de l'atterrisseur Resilience d'ispace.

La NASA collabore avec plusieurs entreprises privées dans le cadre de son programme CLPS, multipliant les missions par rapport à 2024. L'année dernière avait vu le premier alunissage commercial réussi avec le vaisseau Odysseus d'Intuitive Machines. L'agence spatiale américaine n'a peut-être pas les moyens, mais elle a des ambitions.

La NASA prévoit des missions commerciales aux objectifs scientifiques variés

Du haut de ses 2 mètres, l'atterrisseur Blue Ghost de Firefly transporte 10 charges utiles scientifiques. Son arrivée est prévue le 2 mars dans la région Mare Crisium. La NASA détaille ses objectifs : « étudier le flux de chaleur provenant de l'intérieur lunaire, les interactions entre le panache et la surface, les champs électriques et magnétiques de la croûte terrestre ». L'appareil prendra également des images aux rayons X de la magnétosphère terrestre.

Quant à l'atterrisseur Resilience d'ispace, il arrivera plus tard, vers mai-juin, dans la région Mare Frigoris. Il embarque le micro-rover Tenacious, équipé d'une caméra et d'une pelle pour explorer la surface lunaire. Un équipement d'électrolyse de l'eau, une sonde de radiation et un module de production alimentaire complètent sa cargaison.

Fin février, Intuitive Machines lancera sa deuxième mission avec l'atterrisseur IM-2 Nova-C « Athena ». Il transportera une foreuse d'un mètre et un spectromètre de masse pour analyser les échantillons prélevés. Nokia participe à cette mission avec un système de communication « Network in a box, soit « réseau dans une box », destiné à établir le premier réseau cellulaire lunaire.

Depuis que Buzz Aldrin a posé son pied sur la Lune, la NASA poursuit l'aventure - © Digital Images Studio / Shutterstock
Depuis que Buzz Aldrin a posé son pied sur la Lune, la NASA poursuit l'aventure - © Digital Images Studio / Shutterstock

L'exploration lunaire de la NASA va bénéficier de technologies innovantes

Blue Origin pourrait rejoindre la course dès le printemps avec son atterrisseur Blue Moon Mark 1. La NASA lui a confié le transport du système de caméras SCALPSS vers le pôle sud lunaire. Ces caméras étudieront les effets des moteurs sur la surface lors de l'atterrissage, des données précieuses pour les futures missions habitées.

À l'automne, Astrobotic tentera une nouvelle fois d'atteindre la Lune avec son atterrisseur Griffin. Il transportera un petit CubeRover solaire et des rétroréflecteurs laser pour la localisation. Une troisième mission d'Intuitive Machines pourrait clôturer l'année, avec l'IM-3. Elle emportera des instruments pour étudier le tourbillon lunaire Reiner Gamma et trois petits rovers autonomes du projet CADRE.

En revanche, les missions habitées devront attendre : la NASA a reporté Artemis II à avril 2026 et Artemis III à mi-2027. L'année 2025 reste néanmoins une année charnière pour l'exploration lunaire, avec des technologies qui ouvrent la voie aux futures missions habitées.

Source : Engadget