Des pirates informatiques favorables à la Russie sont en train de s'en prendre à la France en lançant, depuis lundi soir, des vagues de cyberattaques sur de nombreuses entreprises.

Le groupe NoName05716 revendique ses attaques sur les réseaux sociaux © Alexandre Boero / Clubic
Le groupe NoName05716 revendique ses attaques sur les réseaux sociaux © Alexandre Boero / Clubic

Comme pour emboîter le pas, au moins symboliquement, à la cyberattaque attaque historique dont le réseau social X a été victime la veille, de nombreuses entités françaises ont été ou sont encore touchées à leur tour hier et ce mardi 11 mars. Des hackers pro-russes bien connus du milieu de la cybersécurité revendiquent ces actes de cybermalveillance. Elles prennent, une fois encore, la forme d'attaques DDoS.

Des hackers pro-russes revendiquent les cyberattaques sur la France et donne leurs raisons

On commence tout de suite par la supposée cyberattaque qui aurait touché certains opérateurs télécoms français, et plus particulièrement Bouygues Telecom au petit matin ce mardi. L'entreprise a indiqué, sur les réseaux sociaux, qu'il s'agissait d'un « incident technique survenu entre 5h et 7h ». L'opérateur a bien confirmé à Clubic l'information, et qu'il n'a pas été frappé par une cyberattaque, contrairement à ce que certains médias et personnes ont pu affirmer.

Cet acte-là serait présumément isolé (même si le timing est douteux) de ce qui se passe « ailleurs ». Car effectivement, le groupe de hackers pro-russes NoName05716 a revendiqué, dès hier soir, être « arrivé en France non pas les mains vides, mais avec une vague de cadeaux DDoS ».

Ici, le groupe pirate annonce clairement la couleur et donne la liste des dizaines de sites internet qu'il a pu fortement ralentir ou faire tomber depuis hier soir, à l'aide de cyberattaques répétées. Au-delà de la revendication, il y a la justification. Le collectif de hackers explique avoir dégainé des attaques après les déclarations du ministre des Armées Sébastien Lecornu et des avoirs russes gelés, avec des fonds qui profiteront à l'Ukraine.

Un grand nombre de sites visés par des attaques DDoS et encore en panne mardi matin

Commençons par les victimes. Ce mardi matin, certains sites internet étaient encore inaccessibles, comme celui de Sopra Steria par exemple, l'une des plus grosses entreprises françaises. Mais entre hier soir et mardi matin, de nombreuses sociétés ou institutions ont été touchées.

Les départements des Bouches-du-Rhône, de Loire-Atlantique, de Seine-Maritime, du Nord ou de Moselle font partie de ceux ayant été cyberattaqués. Des entreprises ou filiales comme Vinci, France Télévisions Publicité, SAFT, l'éditeur Microids et d'autres ont aussi été touchées.

Le groupe pro-russe NoName, déjà connu pour ses attaques informatiques à répétition contre de grandes villes comme Nice ou Marseille ces deux dernières années, a lancé de multiples attaques DDoS. Ces cyberattaques visent à saturer un site ou un service en l’inondant de requêtes simultanées, pour l'empêcher de fonctionner normalement et bloquer l’accès des utilisateurs légitimes.

Autant dire que dans le contexte géopolitique actuel, les prochaines semaines risquent d'être mouvementées pour la France.