Selon une société spécialisée dans la cybersécurité, des hackers continuent de profiter de certaines failles du logiciel AutoCAD. Leur but : dérober des plans de ponts, de bâtiments ou de constructions liées aux énergies renouvelables.
AutoCAD est un logiciel de conception assistée par ordinateur (CAO), créé en 1982 par l'entreprise Autodesk. Il est aujourd'hui largement utilisé à travers le monde pour établir des plans de diverses constructions, mais son succès attire également l'attention d'individus mal intentionnés.
La CAO « facilite » l'espionnage industriel
D'après l'entreprise de cybersécurité Forcepoint, AutoCAD a été la cible d'attaques cette année, et depuis au moins 2014. D'autres malwares visant le logiciel avaient déjà été repérés dès 2005.Pour les chercheurs de Forcepoint, ces attaques sont la conséquence quasi-inévitable de l'expansion des programmes de CAO, qui ont modifié les habitudes de conception de bâtiments. Des documents secrets et précieux transitent ainsi entre les différentes parties prenantes et il s'agit là d'une mine d'or pour les pirates. Ceux-ci peuvent trouver dans l'espionnage industriel un moyen beaucoup plus lucratif que le simple spam.
Fuite de documents confidentiels
Le principe de ces attaques repose sur des fichiers cachés dans des mails, voire dans des supports de stockage envoyés par courrier. Les utilisateurs sont invités à ouvrir des documents contenant, par exemple, les plans d'un pont. Et en les ouvrant, ils peuvent, sans le savoir, lancer l'exécution des malwares, reposant eux-mêmes sur AutoLISP, un langage de programmation spécifique à AutoCAD. Les hackers peuvent alors télécharger des documents confidentiels pour les revendre ensuite au plus offrant.Pourtant, AutoCAD propose différentes options relatives à la sécurité, pour limiter les risques d'un tel piratage, notamment via la désactivation de l'exécution automatique de fichiers. Encore faut-il que les fonctionnalités soient activées par l'utilisateur.
Les auteurs de l'étude indiquent que de nombreuses entreprises, en particulier dans le secteur des énergies renouvelables, ont été victimes de ce malware, dans différents pays. En revanche, l'origine de ces attaques semble provenir d'un serveur configuré en langue chinoise. De là à accuser la Chine d'espionnage industriel...
Source : Ars Technica
AutoCAD pour Windows