Et pour cause : pour promouvoir la nouvelle extension de son jeu phare, Zynga n'a pas hésité à coller des milliers de faux billets de 25 000 dollars sur les trottoirs de la ville. Objectif de la campagne : motiver les passants à se connecter au jeu pour espérer gagner la même somme en deniers sonnants et trébuchants. Une méthode peut-être efficace - l'extension a d'ores et déjà attiré 10 millions de joueurs - mais pas du tout au goût du procureur de San Francisco, qui a qualifié la démarche de Zynga d'« acte de vandalisme ». « Le procureur de la ville prend ces violations très au sérieux, et entend poursuivre de manière agressive la politique marketing illégale de Zynga » a déclaré le procureur adjoint Alex Tse. Ce dernier a demandé à Zynga de « fournir à la ville des informations complète sur la nature et l'étendue de la campagne qui affecte la voie publique, d'identifier toutes les sociétés autre que Zynga responsable de la démarche, et de fournir à la ville une proposition pour résoudre totalement ce problème ».
L'entreprise n'est donc plus dans les petits papiers de San Francisco, où elle a part ailleurs son siège social. Quant au jeu Mafia Wars, s'il continue de bien fonctionner auprès du public, il est depuis peu dans une autre tourmente judiciaire puisque Digital Chocolate, éditeur de jeux pour mobiles, vient de déposer plainte contre Zynga pour contrefaçon de marque (PDF). Digital Chocolate a en effet indiqué avoir édité un jeu nommé Mafia Wars en 2004, bien avant Zynga : cette dernière entreprise dénonce le « timing opportuniste de l'action » et prévoit de se « défendre vigoureusement ». La guerre ne touche pas que la mafia dans le petit monde du social gaming...