Preview de Tom Clancy's HAWX à haute altitude

En ce début d'année 2009, Ubisoft continue d'explorer l'univers des plus riches de Tom Clancy. Ainsi, après l'infiltration avec Sam Fisher, l'action, et le travail en équipe les Ghosts ou les Rainbows, la stratégie avec EndWar, place aujourd'hui au combat aérien avec Tom Clancy's HAWX, un titre prévu pour le mois de mars sur Playstation 3, Xbox 360, et PC. En attendant de pouvoir mettre la main sur la version finale du jeu, Ubisoft nous propose d'exercer nos talents de pilote sur une version preview plutôt light.

Tom Clancy's HAWX fait dans le tonique !

En effet, à défaut de pouvoir nous lancer dans une carrière de pilote de chasse, nous devons nous contenter de quelques missions proposant trois niveaux de difficulté (Normal, Difficile, Elite), des missions que nous pouvons effectuer aux commandes d'une dizaine d'avions. Des plus légères, cette version preview, tournant sur Xbox 360, est là tout d'abord pour nous permettre d'apprécier la qualité du travail effectué sur la réalisation d'ensemble du titre, par les studios d'Ubisoft basé à Bucarest. Graphiquement réussi, Tom Clancy's HAWX nous propose de prendre les commandes d'avions réels parfaitement modélisés (F-14A Tomcat, F-16 Fighting Falcon, Fa-18E Superhornet, F-22 Raptor, Mig-33 Superfulcrum, Su-37 Terminator, A-10 Thunderbolt II). Une fois à bord, après avoir choisi entre l'une des trois vues disponibles, dont une vue cockpit, nous prenons le temps de jeter un œil sur l'environnement qui nous entoure. De taille raisonnable, les zones de jeu proposées sont assez variées. Admirer le paysage lorsqu'on vole à basse altitude, à plus de Mach 1, n'est pas ce qu'il y a de plus facile à faire, pourtant, nous nous rendons vite compte que ce n'est pas la quantité d'arbres et de bâtiments qui risquent de nous poser problème. Même s'il est vrai, qu'il ne faut tout de même pas négliger les nombreuses variations de relief ou les quelques buildings de Chicago ou Washington.





Si au niveau de la mer, les sensations de vitesse sont plutôt bonnes, à haute altitude, comme souvent pour ce genre de jeu, nous avons l'impression que notre avion se traîne entre les nuages. Une impression qui disparaît très vite dès lors que nous sommes engagés en combat. Car il faut bien le dire, suivre un chasseur ennemi n'est pas de tout repos. Heureusement pour nous, les missions (Adder au Moyen-Orient, Glass Hammer au Brésil, Stiletto dans les Mers des Caraïbes, Red Eagle aux États-Unis, etc.), découpées en plusieurs parties, ne se contentent pas de nous proposer du combat aérien. En effet, nous allons devoir constamment apprendre à jongler entre les différents types d'armement disponible (missile Joint Strike, missile à guidage radar, missile AA courte porté, leurre, etc.) sur notre avion du moment, afin de mettre à mal les ennemis qui croisent notre route (chasseurs, bombardiers, hélicoptères, forces terrestres, défenses aériennes, forces navales).



Pour nous permettre de progresser facilement, et d'acquérir encore et toujours plus d'expérience en combat, nous disposons d'un système d'aide appelé E.R.S. (Enhanced Reality System). En plus d'afficher de nombreuses informations (réticule simplifiant le tir au canon, estimation des dégâts subis par notre avion, sélection avec le bouton Y de la prochaine cible, etc.), ce dernier nous permet de donner des ordres à nos ailiers à l'aide de la croix directionnelle (attaque, défense), ou dès que le besoin s'en fait sentir, par simple pression sur le bouton X, de bénéficier d'une aide au pilotage des plus pratiques. Des triangles tracent alors devant l'avion la trajectoire idéale nous permettant d'atteindre notre cible (chasseur, char, hélicoptère, radar, etc.), voire même, le cas échéant, d'éviter un missile lancé à nos trousses. Très efficace, ce système nous permet donc de suivre facilement un avion décidé à nous échapper coûte que coûte. Car il faut bien le dire, si les forces terrestres ne nous opposent que peu de résistance, les chasseurs quant à eux aiment à virevolter dans les nuages. Souvent difficiles à intercepter, surtout dans les niveaux de difficulté élevés, une fois dans notre collimateur, ils ne résistent pas longtemps, malheureusement pour eux, à notre force de frappe. Attention cependant, car finir une mission ne dépend pas uniquement de notre capacité à jouer les pilotes de haute volée : il est important de bien choisir nos cibles. Tirer sur tout ce qui bouge ne suffit pas, il faut aussi penser à défendre nos intérêts. À nous ainsi de faire en sorte qu'Air Force One arrive à bon port, qu'un Awacs puisse effectuer sa mission de surveillance, ou qu'une raffinerie ne soit pas détruite.



Tout est donc fait ici pour nous faciliter la tâche une fois assis dans le cockpit, y compris du côté de la maniabilité, car il faut bien le dire, Tom Clancy's HAWX est loin d'être une simulation au vrai sens du terme. En effet, on est plus proche d'un Ace Combat que d'un Flight Simulator. Facile à appréhender, le système de commande nous permet de contrôler au mieux notre appareil. Avec le stick de gauche, nous en prenons le contrôle, tandis qu'avec les gâchettes nous jouons avec les gaz de notre avion. De leur côté, les différents boutons nous permettent quant à eux notamment de tirer ou de changer de cible, des actions que nous pouvons également effectuer à l'aide de commandes vocales (tir, contre-mesure, feu à volonté, radar, etc.). Malheureusement, dans notre version preview, le système de reconnaissance n'est pas des plus performants, et un léger temps de réaction nous empêche de tirer le maximum de cette fonctionnalité.

Difficile de croire alors que Tom Clancy's HAWX propose de vrais défis en terme de pilotage, et pourtant un système dit « manuel » offre de toutes autres sensations. En effet, après deux pressions rapides sur l'une des deux gâchettes (droite ou gauche), nous nous retrouvons dans une vue subjective des plus originales. Déroutante au premier abord, demandant un certain temps d'adaptation, mais offrant de très bonnes sensations de jeu, cette vue nous permet notamment d'avoir une très bonne vision d'ensemble du champ de bataille.

Un peu de coopération en ligne via le Xbox Live

Deux consoles, deux jeux, et nous voilà partie pour quelques missions en coopération. Mais attention, car ici, il ne faut pas s'attendre à trouver un jeu plus facile. En effet, tout est fait pour que nous n'attaquions pas un même ennemi simultanément. Et c'est donc une profusion de chars, barges, hélicoptères et autres chasseurs qui se lancent alors à nos trousses. À croire que le jeu s'adapte au fait que nous soyons plusieurs pour effectuer la mission, tout en n'oubliant pas de tenir compte du nombre de joueurs présents (deux lors des parties sur la version preview, quatre possibles au total). Difficile donc à deux de protéger la raffinerie ou Air Force One, tant le nombre d'ennemis est conséquent. Mais quel plaisir, une fois dans les airs, de coopérer avec un pilote humain. Reste maintenant plus qu'à attendre la version finale du jeu, afin de pouvoir vivre toutes les missions avec trois de nos amis, et surtout, voir si les quelques ralentissements rencontrés en cours de jeu ont été supprimés.



Des plus légères, la version preview de Tom Clancy's HAWX dont nous disposons ne nous permet pas de profiter pleinement de toutes les possibilités offertes par le titre d'Ubisoft. Pourtant, il est indéniable que ce jeu possède déjà d'énormes qualités. Facile à prendre en main, il dispose d'une réalisation de bonne facture que ce soit au niveau de la bande-son, des graphismes, ou de l'animation, même si parfois nous avons pu remarquer quelques petits ralentissements. Reste maintenant à voir ce que donnera le mode carrière dans sa totalité, mais surtout le mode multijoueurs en coopération. En effet, pouvant accueillir jusqu'à quatre pilotes amateurs ou chevronnés, ce mode de jeu permet à un joueur de rejoindre ou de quitter une partie en cours à tout moment. Mais attention, cela ne rend pas le jeu plus facile pour autant, car l'Intelligence Artificielle s'adapte en fonction du nombre de pilotes présents dans les airs.