A l'heure où la question de mettre fin à l'Internet illimité a été soulevée (bien que les opérateurs aient ensuite assuré ne pas prévoir de plafonner les offres), une nouvelle querelle oppose deux opérateurs, à savoir France Télécom (Orange) et SFR. Précisons que, dans un certain nombre de cas de figure bien déterminés , les opérateurs télécoms peuvent mettre en place un « trafic de débordement », c'est-à-dire rediriger une partie de leur trafic de manière à permettre aux appels d'aboutir. Cette action doit toutefois être ponctuelle et réservée à des situations d'urgence bien spécifiques telles que de mauvaises conditions climatiques.
Or, selon l'opérateur historique, SFR a abusé de cette possibilité de manière à « éviter d'investir pour améliorer les capacités de son réseau ». Des agissements par lesquels France Télécom s'estime lésé puisqu'ils l'obligeraient « in fine à investir à la place de SFR pour écouler son trafic sans dégrader sa qualité de service ». France Télécom a ainsi « assigné SFR le 10 août devant le Tribunal de commerce de Paris » pour cette « pratique interdite réglementairement et sanctionnée contractuellement » et lui réclame plusieurs dizaines de millions d'euros.
Sollicité par l'AFP, SFR a indiqué qu'il « contestait formellement les allégations de France Telecom sur ce sujet » et investissait dans son réseau à hauteur de 1,5 milliard d'euros par an.