Les 80 éoliennes, situées à quelques dizaines de kilomètres des côtes, sont désormais toutes reliées au réseau national.
Après le plus grand parc éolien flottant au monde, au tour d’un autre parc éolien en mer d’être fonctionnel : celui de Saint-Nazaire. Celui-ci n’est ni flottant ni le plus grand, mais le premier parc de ce type en France. EDF a annoncé sa mise en service complète en milieu de semaine. Le parc comprend 80 éoliennes, situées entre 12 et 20 km des côtes, pour une capacité de 480 MW. Selon l’entreprise, ce parc éolien en mer peut produire, dans les conditions appropriées, environ 20 % de la consommation d’électricité annuelle de la Loire-Atlantique, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 700 000 personnes.
De premiers mégawattheures produits depuis juin
Si certaines éoliennes du parc produisaient des mégawattheures depuis juin dernier, le site n’était toutefois pas pleinement opérationnel : les 80 éoliennes n’étaient pas toutes connectées au réseau national de transport d’électricité. L’inauguration a eu lieu mercredi 23 novembre, en présence des différentes parties prenantes (collectivités, État, entreprises, associations…).
Pour bien appréhender le fonctionnement de ce parc, vous pouvez visionner la vidéo « Comment fonctionne le parc éolien de Saint-Nazaire ? » réalisée par France 3 Pays de la Loire il y a quelques semaines et disponible sur YouTube.
Des pêcheurs et des éoliennes
La construction du parc éolien en mer de Saint-Nazaire a débuté en 2019, mais le projet a mis une dizaine d’années à se concrétiser. Le premier débat portant sur cette installation s’est tenu à l’été 2013 et a abouti à une enquête publique en 2015. Depuis cette date, le projet a occasionné la tenue de 1 500 séances de travail avec les acteurs locaux et de 300 réunions d’information.
Si l’installation des parcs éoliens terrestres suscite souvent l’opposition des riverains, forcément, en mer, les premiers concernés et éventuels opposants sont plutôt les pêcheurs et les défenseurs de l’environnement.
Concernant les premiers, d’après EDF, « le parc a été conçu pour réduire autant que possible les contraintes imposées à la pêche pendant la phase de construction et pour permettre la pêche en son sein pendant toute la phase d’exploitation ».
Quant aux seconds, l’entreprise allègue que des « échanges constructifs » avec des associations de protection de l’environnement, telles que la Ligue de Protection des Oiseaux, France Nature Environnement ou Bretagne Vivante, « ont permis aux équipes du projet d’acquérir les connaissances nécessaires à la conception du parc, dans le respect de son environnement et de sa biodiversité ». Faune et flore ont ainsi fait l’objet d’un suivi pendant les différentes phases de construction et continueront d’être scrutées durant toute la durée de l’exploitation du parc.
Une centaine de personnes (responsables d’exploitation, techniciens de maintenance et logistique, inspecteurs qualité, entre autres) va désormais garantir l’exploitation et la maintenance de ce parc éolien en mer de Saint-Nazaire, et ce, pour les 25 années à venir. La base de maintenance se trouve dans la commune de La Turballe.
Source : EDF