© Anna Shvets / Pexels
© Anna Shvets / Pexels

Des scientifiques ont mis au point un test sanguin capable de détecter la maladie d'Alzheimer.

Ce n'est ni plus ni moins qu'une évolution majeure dans le milieu de la recherche médicale, et plus spécifiquement dans les travaux concernant la maladie d'Alzheimer. Il serait prochainement possible de remplacer les lourds examens impliqués dans son diagnostic par une simple prise de sang.

Le parcours du combattant de la détection d'Alzheimer

La détection de la maladie d'Alzheimer par le biais d'un test sanguin pourrait révolutionner le protocole actuellement établi. Moins coûteux à réaliser qu'une imagerie cérébrale et bien moins douloureux qu'un acte de ponction lombaire pratiqué en ce sens, le diagnostic de la maladie d'Alzheimer pourrait s'en voir facilité. En effet, bien que cette pathologie soit la forme de démence la plus fréquemment rencontrée, établir un diagnostic peut se révéler complexe, notamment à son premier stade.

Les méthodes actuelles pour la détecter consistent à analyser des biomarqueurs spécifiques. La recherche s'oriente vers la neurodégénérescence, un processus qui altère le fonctionnement du cerveau par des pertes et des dommages causés aux neurones et aux connexions.

Plutôt que de comparer méticuleusement un ensemble de clichés issus d'examens d'imagerie cérébrale, et pour remplacer le dosage destiné à l'étude des biomarqueurs impliqués dans le développement de la maladie, une équipe de chercheurs propose une nouvelle solution plus rapide et plus accessible. Sans compter les délais d'obtention d'un rendez-vous, le professeur Thomas Karikari explique que même aux États-Unis, de nombreux patients n'ont pas accès à certains appareils médicaux dont font partie les technologies IRM et PET-scan. Selon lui, il s'agit de l'un des freins majeurs à la détection de la maladie.

Essais prometteurs et perspectives positives pour la recherche médicale

Actuellement en phase d'essais, un tel progrès serait une grande avancée pour le milieu médical. Les travaux liés au développement de ce test sanguin ont mené les chercheurs sur la piste d'un dérivé de la protéine tau, directement corrélée à la maladie d'Alzheimer.

En effectuant le test par prise de sang sur 600 patients à des stades variés du développement d'Alzheimer, il a été constaté que les taux sanguins repérés sur le dérivé de cette protéine correspondent à ceux retrouvés dans les échantillons prélevés initialement par ponction. Ce test permettrait de distinguer Alzheimer d'autres formes de démence que l'on peut rencontrer.

La prochaine étape consistera à confirmer ce nouveau protocole sur un échantillon de patients beaucoup plus large. D'une manière plus générale, le professeur Karikari espère que la possibilité de vérifier et de suivre le taux sanguin du dérivé de la protéine tau permettra de développer de nouveaux essais cliniques concernant les traitements prescrits pour la maladie d'Alzheimer.

Source : The Guardian