Après l’éjection de CAPSTONE, la NASA se réjouissait de voir le petit véhicule de 25 kg en route pour la Lune. Mais, quelques heures plus tard, il est déjà question de sauver la mission : cela fait plus d’une journée que la sonde ne répond plus aux messages de l’agence américaine.
EDITION 6 JUILLET 18H : La NASA confirme avoir repris le contact avec la sonde CAPSTONE et assure que le véhicule est en bon état.
Un début difficile pour une mission « low cost » amplement mise en avant.
Des encouragements aux problèmes
Les équipes de Rocket Lab se réjouissaient ce lundi de l’éjection réussie de la petite sonde CAPSTONE en route pour la Lune. Une réussite totale pour elles et leur véhicule « Lunar Photon »… mais le début pour les équipes de la NASA d’une course contre la montre qu’elles ne pensaient pas devoir mener.
En effet, les premières heures étaient pleines de promesses. CAPSTONE a étendu ses panneaux solaires, commencé à charger ses batteries et pris contact avec les stations au sol du grand réseau américain, le Deep Space Network (DSN), en particulier avec l’antenne de Madrid. Mais le contact suivant, avec la station de Goldstone (États-Unis), est interrompu. Nous sommes alors le 4 juillet en soirée (Paris). Et depuis… rien, malheureusement.
Allô CAPSTONE, ici la Terre
Dans ce cas de figure ennuyeux, les équipes se réunissent et tentent, avec différentes variations de puissance et de messages, d’envoyer des instructions à la sonde. CAPSTONE, sans contact de son côté, a normalement basculé dans un « mode de sécurité » au cours duquel elle oriente son antenne vers la Terre et essaie de joindre la NASA. Mais il y a visiblement quelque chose qui coince…
Malgré tout, on peut noter quelques points positifs, comme le fait que l’agence américaine, grâce au premier contact, sache exactement où se situe CAPSTONE. Mais c’est une course contre la montre. La petite sonde devait commencer à manœuvrer le 5 juillet pour préparer sa future insertion en orbite. La NASA peut se permettre un petit retard, mais chaque jour qui passe augmentera la quantité de carburant à utiliser pour « rattraper » la bonne trajectoire… Encore faudra-t-il rétablir le contact.
Peu d’options sur la table
Une longue interruption des communications n’est pas de bon augure, et il est même possible que cette difficulté coûte l’ensemble de la mission à CAPSTONE. Si tel est le cas, la NASA aurait plusieurs options devant elle, en plus de lancer une enquête pour savoir ce qu'il s’est passé.
Elle pourrait commander une « mission bis », si elle tenait absolument à tester l’orbite spécifique « NRHO », l’objectif principal de CAPSTONE. Ou bien tenter d’utiliser l’étage de Rocket Lab « Lunar Photon », dans lequel il reste une marge significative de carburant, même s’il n’a pas été conçu pour ça.
Quoi qu’il en soit, pour ce qui était présenté comme la première petite mission de tout le programme Artemis, ce n’est pas un début éclatant. Cela fait néanmoins partie des risques de ce genre d’aventure. Certains n’oublieront pas de pointer que le choix audacieux d’un minuscule véhicule de 40 x 30 cm et de 25 kg pour cette mission est également plus risqué qu’une sonde « traditionnelle ».
Ça y est, la petite sonde CAPSTONE se dirige seule vers la Lune !
Source : Advanced Space