Après plusieurs années de tests au sein du centre d'essais de l'IABG, en Allemagne, la sonde spatiale Solar Orbiter, destinée à s'approcher à 42 millions de kilomètres du Soleil, est fin prête à traverser l'Atlantique pour rejoindre la base de lancement de Cap Canaveral, en Floride.
Un nouveau cycle s'achève pour la sonde Solar Orbiter. Fabriquée dans les usines d'Airbus, à Stevenage (environ 60 kilomètres au nord de Londres), puis testée durant plusieurs années au sein du centre d'essais de l'IABG, près de Munich en Allemagne, l'engin spatial susmentionné poursuit sa route du côté de la base de lancement de Cap Canaveral.
Décollage : février 2020
Instigatrice de cette mission aux côtés de la NASA, l'Agence spatiale européenne (ESA) a en effet déclaré apte Solar Orbiter à décoller à bord du lanceur américain Atlas V 411 dans les premières heures du 6 février 2020, peut-on lire dans un communiqué de presse officiel. Pour transférer cet imposant appareil, un cargo de l'entreprise ukrainienne Antonov a été réquisitionné pour le 31 octobre prochain.Plus concrètement, Solar Orbiter a subi toute une série de tests poussés au cours des dernières années, comme la « vérification des mécanismes de déploiement et sa capacité à résister aux vibrations du décollage ». Des expérimentations liées aux températures extrêmes ont également eu lieu, en raison de sa future « proximité » avec le Soleil : 42 millions de kilomètres.
Quels objectifs ?
Car oui, cette sonde spatiale a pour objectif de se rapprocher au plus près de notre étoile lors d'un itinéraire elliptique soigneusement établi par les scientifiques du projet. Des températures supérieures à 500 degrés, mais aussi inférieures à 180 degrés, feront ainsi partie de son quotidien. L'objectif étant d'en savoir plus sur la connexion Terre-Soleil et de mieux comprendre le lien entre l'activité de notre naine jaune et les tempêtes solaires.« Solar Orbiter est créé pour répondre à l'une des plus grandes questions scientifiques au sujet de notre étoile. Ses données nous permettront de mieux protéger notre planète des défis globaux en lien avec la météo spatiale », a déclaré Günther Hasinger, Directeur des Sciences au sein de l'ESA.
Nul doute que son activité dans notre système solaire sera scrutée de très près par l'agence européenne et sa consœur américaine.
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Source : ESA