Le 29 janvier, la mission a approché le Soleil une nouvelle fois, signant le record de la plus courte distance par rapport à notre étoile... Et atteignant une vitesse phénoménale.
À vos chronos
Moins d'une minute pour couvrir la distance Paris-New-York. Ce n'est qu'un ordre de grandeur, donné pour tenter de comprendre la vitesse record que vient d'atteindre la sonde solaire Parker, lors de son passage au plus près du Soleil, le 29 janvier dernier. Le petit observatoire et ses cinq expériences majeures « plonge » à chaque orbite vers la surface de notre étoile pour enregistrer ses données, qui sont ensuite analysées pour tenter de comprendre l'origine du vent solaire, les phénomènes en cours dans la couronne ou encore les mécanismes complexes des champs magnétiques solaires.Cette fois, la sonde est passée à seulement 18,6 millions de kilomètres du Soleil, ce qui peut sembler énorme mais représente moins de la moitié de la distance Mercure-Soleil !
Cette photo ne représente pas du pop-corn : elle montre notre soleil en très haute résolution
Une sonde autonome
Au JHUAPL, le John Hopkins Applied Physics Laboratory, qui chapeaute la mission, les équipes ont été soulagées de recevoir un signal de la sonde, qui a transmis un « Statut A ». En effet lorsqu'elle passe au plus près du Soleil, la sonde solaire Parker ne peut s'orienter vers la Terre, mais doit s'orienter précisément pour que son bouclier protège ses instruments, tout en leur permettant de fonctionner au mieux. Le programme à bord est donc conçu pour un « pilotage automatique »... Alors même que sa face exposée aux rayonnements solaires doit soutenir une température de 612°C.Et ce n'est qu'un début !
C'est la quatrième orbite que complète la sonde solaire Parker autour du Soleil, sur 26 prévues au total jusqu'à 2025. L'orbite suivante aura lieu au mois de juin, avant que l'observatoire se serve de la planète Venus pour profiter d'un effet de fronde, qui lui permettra de réduire encore son orbite et de passer au plus près de notre étoile, en économisant un maximum de carburant.Les records établis en ce début d'année devraient donc considérablement évoluer dans les années à venir... Et s'accompagneront de nouveaux résultats scientifiques, après les premières publications réalisées en 2019.
Source : NASA