Extrait de la vidéo de présentation du projet Gen-Z © CEA
Extrait de la vidéo de présentation du projet Gen-Z © CEA

Après une première expérience ensemble sur le rallye raid en 2020, Mike Horn, l’aventurier de l’extrême, et Cyril Despres, multiple vainqueur du Dakar à moto, vont se lancer dans l’édition 2023 du rallye raid sur un véhicule fonctionnant à l’hydrogène.

Pour réaliser ce projet, baptisé pour l’occasion « Gen-Z », ils se sont associés au CEA et à Vaison Sport afin de mettre au point un véhicule qui ne pollue pas contrairement à tous les véhicules engagés. L’objectif est de démontrer qu’il est possible de gagner en se passant des énergies fossiles.

Échéance 2022 irréaliste

Dès la première rencontre entre les différents protagonistes et Johann Lejosne du CEA, en 2020, Mike Horn avait demandé à ce que le véhicule soit prêt pour janvier 2022, laissant ainsi moins d’un an et demi pour réaliser la mise au point.

Même s'ils savaient que cette échéance était impossible à tenir, Mike Horn et Cyril Despres voulaient être les premiers à s’engager avec un tel véhicule et approcher la victoire. La mise au point d’un véhicule de ce type nécessite normalement plusieurs années, mais Mike Horn fait fi de la normalité pour ce projet : il veut aller bien au-delà pour atteindre la victoire au Dakar.

Entre échéance tendue et défi de taille

Après ce coup de pression, le calendrier fixe finalement l’échéance à 2023, un timing plus réaliste qui ne laisse en revanche aucune marge d’erreur. Le problème du Dakar réside dans la complexité de ses épreuves, environ 700 km de courses chaque jour à des allures folles dans un territoire hostile sous des conditions climatiques extrêmes.

Cette compétition voit souvent des accidents graves se produire. Mais pour atteindre l’objectif de participer à la course en cherchant la victoire, le tout entraînant une pollution la plus faible possible, l’idée d’un véhicule doté d’une motorisation électrique alimentée par une simple batterie est vite rejetée, car totalement inadaptée aux conditions du désert.

La clé se trouve donc dans une pile à combustible, seule solution technique capable de produire suffisamment d’électricité pour atteindre l’autonomie nécessaire en lien avec les performances de l’engin. Le modèle retenu pour réaliser leur véhicule leur assurera une autonomie d’au moins 250 km, le règlement autorisant le ravitaillement tous les 250 km.

Source : CEA