L'autorité de la concurrence indienne suit les pas de la Commission européenne et enquête sur les pratiques de Google dans son système Android. L'entreprise est suspectée de forcer la main à ses partenaires pour qu'ils installent ses services par défaut.
La commission antitrust indienne (CCI) se penche sur les pratiques commerciales de Google. Le régulateur va mener une enquête pour examiner les accusations portées contre l'entreprise américaine.
Google accusée d'imposer ses services aux constructeurs
On reproche à Google d'utiliser la position dominante d'Android en Inde (98 % des smartphones vendus en 2018) pour imposer aux différents constructeurs l'installation des services du géant du web. Les fabricants n'auraient d'autre choix, pour pouvoir installer le Play Store et offrir à leurs clients l'accès aux millions d'applications disponibles, que de proposer par défaut le moteur de recherche Google ou Chrome comme navigateur.Les autorités indiennes s'attaquent à un problème déjà soulevé par l'Union européenne. Google avait été condamné à une amende record de 4,3 milliards d'euros et l'entreprise a depuis annoncé son intention de faire appel. L'entreprise a également indiqué que, désormais, les constructeurs de smartphones auraient le choix de ne pas installer certaines applications par défaut, contre une commission prélevée sur chaque smartphone vendu.
Une enquête qui pourrait durer plusieurs années
« C'est un peu comme l'affaire de l'UE, mais à un stade préliminaire », a déclaré l'une des sources de Reuters, au courant de l'enquête de la CCI. Mais la plainte déposée risque de prendre énormément de temps avant de déboucher sur un verdict. Les précédentes enquêtes de l'organisme ont demandé plusieurs années d'investigation avant d'aboutir.La CCI a déjà condamné Google en 2018 à une amende 1,36 milliard de roupies (19 millions de dollars) pour abus de position dominante. L'autorité de régulation avait sanctionné le fait que le moteur de recherche favorise son outil de comparatif de vols aériens en première position de recherche, au détriment de ses concurrents. Là encore, Google a fait appel de la décision.
Source : Android Police