Les rumeurs autour de la revente de cette branche, dédiée à la fabrication d'équipements de téléphonie pour les professionnels, ne datent pas d'aujourd'hui. Une telle intention avait déjà été prêtée au groupe en avril 2011. La rumeur de la cession avait refait surface à la fin 2013.
Cette opération, dont la valeur est évaluée à 250 millions de dollars, pourrait être finalisée en mars. Elle est en ligne avec la stratégie du plan Shift d'Alcatel-Lucent, visant à réduire ses coûts de 1 milliard d'euros à l'horizon 2015. Afin d'y parvenir dans les délais qu'il s'est fixés, le groupe a assorti ce plan de réductions d'effectifs - 10 000 suppressions de postes dans le monde, dont 900 en France.
Des efforts côté français
Dans un entretien avec Michel Combes, directeur général d'Alcatel-Lucent, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a « réaffirmé avec force l'exigence portée par le gouvernement du maintien en France d'un maximum d'emplois ». Ce qui a conduit le ministre à enjoindre les opérateurs télécoms français « de venir en soutien par leurs commandes à Alcatel-Lucent ».
En plein recentrage sur le très haut débit mobile et fixe, l'équipementier réseaux a reçu un premier signe positif ce lundi de la part de SFR, lequel a passé commande de commutateurs censés transformer ses réseaux optiques traditionnels en réseaux de transport tout-IP. Courant 2013, Alcatel-Lucent avait remporté d'importants contrats sur les réseaux 4G à l'international, en Espagne et plus récemment en Chine.
En décembre dernier, le groupe cédait sa branche LGS Innovations, spécialiste dans la sécurisation des réseaux et des communications, notamment par satellite, pour 200 millions d'euros.