Face à certains revendeurs qui proposent leurs téléviseurs HD à des tarifs agressifs, Sony et Samsung désirent imposer une politique de prix minimum pour éviter de voir de gros écarts se creuser entre les commerçants, ainsi que, par extension, voir leurs marges bénéficiaires fondre comme neige au soleil.
L'information, dévoilée par le Wall Street Journal, sous-entend que Sony et Samsung ne voudraient plus voir leurs téléviseurs vendus en-dessous de leurs tarifs imposés. Une démarche qui découlerait directement de la forte baisse des prix des TVHD, un secteur aujourd'hui en crise : ainsi, un écran vendu 644 dollars en 2009 serait aujourd'hui proposé au prix de 545 dollars, soit une baisse de 15%, selon la Consumer Electronic Association. Des tarifs en baisse alors que la taille des écrans est, elle, en hausse.
Les principaux détaillants à proposer des tarifs agressifs se trouvent sur Internet : l'article cite notamment Amazon, sur lequel les consommateurs se rabattraient pour accéder à des prix intéressants après s'être rendus en magasin pour voir de visu le modèle de leur choix. De son côté, la franchise américaine Best Buy a annoncé une baisse de 25% de ses bénéfices, dont a baisse des ventes de téléviseurs serait en grande partie responsable.
Un modèle à la Apple
En somme, Sony et Samsung souhaitent adopter un modèle proche de celui d'Apple, dont les produits sont commercialisés partout au même prix. Aux Etats-Unis, la Cour suprême a d'ailleurs donné le droit aux fabricants d'imposer des prix minimaux aux produits vendus par les détaillants.
Les deux entreprises ont déclaré que cette nouvelle politique était déjà en cours de mise en place depuis le mois dernier, aux Etats-Unis tout du moins. Sony et Samsung n'ont pas indiqué ce qu'il pourrait se passer pour les détaillants qui ne respecteraient pas ces nouveaux tarifs.
Reste que, pour les deux sociétés, la démarche s'avère risquée puisque les autres principaux fabricants de téléviseurs - LG, Panasonic et Sharp - ne pratiquent pas ce genre de méthode de leur côté, et autorise donc toujours des rabais plus ou moins importants sur leurs produits : face à cette situation, c'est au consommateur que reviendra finalement le choix décisif.