Remplacer les disques durs des datacenters par de la mémoire flash ? L'idée peut sembler incongru vues les différences de coût des dispositifs, mais le fabricant de mémoire flash Violin Memory a décidé d'en faire son cheval de bataille. Pour y parvenir, il vient de lever 35 millions dollars.
Violin profite des prix en baisse sur la mémoire flash pour tenter de faire bouger les lignes dans le monde des datacenters. L'idée est simple : remplacer les disques durs traditionnels par des SSD. L'avantage serait de permettre de meilleures vitesses en lecture et en écriture, avec des composants de plus en plus compétitifs sur le prix. Selon Violin, les améliorations qu'il a apportées sur les systèmes de lecture / écriture, et sur les modules de mémoire, permettent d'atteindre la parité de coût avec le disque dur, tout en offrant des performances 10 fois supérieures.
Lancés en 2009, les modules de stockage de Violin en sont à leur troisième génération. Utilisables comme système de stockage principal (grâce à l'utilisation de puces protégées en RAID), ils sont capables, selon Violin, d'effectuer une tâche de stockage en deux heures, alors que ça en prendrait 12 avec les systèmes à disques durs classiques.
Pour faire entrer les modules de stockage à mémoire flash dans les datacenters, Violin a levé 35 millions de dollars. Les investisseurs comprennent de grandes entreprises du hi-tech, comme Toshiba et Juniper Networks, à côté des habituels fonds financiers. Depuis sa création en 2005, Violin a levé au total 110 millions de dollars.