La BSA continue son entreprise de sensibilisation à l'égard des conséquences du piratage et de la contrefaçon de logiciels en France. L'un de ses responsables, Jean-Sébastien Mariez estime que ces pratiques ont généré 1,9 milliard d'euros de manque à gagner. Précisément, l'organisation rapporte que la duplication sans licence au sein des entreprises est un phénomène devenu « très préoccupant ».
Interrogé par Les Echos, le responsable estime que certaines sociétés « réalisent ainsi 150 copies, alors qu'elles ne disposent de licences que pour 50. Avec un taux de 39 % des logiciels illicites installés en 2010, c'est l'équivalent de 1,9 milliard d'euros qui échappe à l'écosystème de logiciels français ». Il précise que la France affiche l'un des plus forts taux de piratage d'Europe occidentale.
Pour rappel, la BSA est une fédération d'entreprises dont l'un des objectifs est de veiller à la protection de la propriété intellectuelle des fournisseurs de logiciels ainsi qu'à l'utilisation conforme de logiciels sous licence. L'organisation à but non-lucratif milite donc pour la réduction de la diffusion des copies illégales de logiciels.
La Business Software Alliance rappelle donc que les dommages causés par cette contrefaçon sont multiples. D'un côté pour les éditeurs dont les travaux en R&D peuvent s'avérer moins rentables. De l'autre, pour les utilisateurs qui vont posséder une version potentiellement dangereuse. En effet, selon la BSA, « un tiers des logiciels contrefaits comportent du code malfaisant, qui favorise l'intrusion et la captation de données ».
Sans donner plus de détails quant à sa méthodologie de calcul, l'organisation milite donc pour un renforcement des sanctions en cas d'utilisation frauduleuse d'un logiciel.