Les deux entreprises ont stoppé leurs programmes d'analyse des enregistrements vocaux. Les sous-traitants d'Apple et Google ont pu avoir accès à des fragments de conversations incluant des informations personnelles.
Nos conversations privées étaient parfois enregistrées à notre insu par les assistants vocaux
Il y a de cela quelques jours, nous avons appris que nos assistants vocaux étaient bien moins cloisonnés que nous le pensions. En effet Apple ou Google envoyaient une petite portion des requêtes formulées à Siri ou Google Assistant à des sous-traitants pour analyser la comportement de la reconnaissance vocale et améliorer la compréhension.Seulement, les assistants se déclenchent régulièrement par inadvertance et il n'était pas rare que les employés obtiennent des informations particulièrement intimes ou des informations personnelles leur permettant d'identifier les utilisateurs.
À la suite de cette découverte, le Commissaire à la protection des données et à la liberté de l'information de Hamburg, en Allemagne (HmbBfDI) a décidé d'interdire à Google l'envoi de ces fichiers audio pour une durée de trois mois. En application du RGPD, cette décision s'applique dans tous les pays de l'Union européenne.
Google et Apple stoppent les analyses humaines et réfléchissent à plus de transparence
Google indique désormais avoir stoppé le transfert de ces extraits audio, qui ne représentent selon elle que 0,2% du volume des conversations enregistrées par les assistants vocaux, et utiliser ce temps pour « évaluer la manière dont nous procédons aux écoutes audio, et établir comment nous pouvons aider nos utilisateurs à comprendre la manière dont leurs données sont utilisées ».Apple n'a, pour sa part, pas attendu une décision des pouvoirs publics pour arrêter également le transfert des conversations, cette fois au niveau mondial, passées avec Siri. La Pomme explique également qu'elle va proposer un bouton permettant aux utilisateurs de Siri de refuser l'enregistrement de leurs échanges, ce que propose depuis longtemps Google, même si cette option n'est pas des plus visibles.
Le constructeur californien, qui voit son image de chevalier blanc de la confidentialité écornée, se devait de réagir vite pour éviter que l'affaire ne prenne plus d'importance. Le HmbBfDI avait d'ailleurs aussi invité Apple à stopper ces pratiques.
Source : 9to5Google