Alors que l'attribution des licences 4G, en décembre dernier, s'était soldée par un revers cuisant pour Free, les choses pourraient évoluer. La conversion de la fréquence à 1 800 MHz de la 2G à la 4G pourrait permettre au nouvel opérateur de bénéficier d'une seconde fréquence, après celle des 2 600 MHz.
Retour en fin d'année dernière. L'Arcep, l'Autorité de régulation des télécommunications, attribuait alors à SFR, Orange et Bouygues Telecom les fameuses fréquences en or, celles autour de 800 MHz. L'intérêt de ces fréquences ? Une portée bien plus importante que l'autre plage de fréquence de la 4G, à savoir les 2 600 MHz. Free fut recalé à l'époque, son offre ayant été jugée insuffisante par l'Arcep.
Toutefois, le régulateur pourrait ouvrir une brèche dans cette répartition des fréquences 4G, comme nous l'apprend le site lesechos.fr : il s'agirait de convertir la fréquence des 1 800 MHz, actuellement utilisée en 2G et plus avantageuse que la fréquence 2 600 MHz, afin qu'elle soit utilisée par le réseau 4G. Dans un environnement déjà saturé d'antennes comme l'est la ville de Paris notamment, le fait que ces équipements soient déjà installés est un avantage dont l'Arcep ne veut pas se priver.
Alors que les SFR, Bouygues et Orange commencent à utiliser cet argument massue qu'est la 4G dans leurs campagnes de communication, Free pourrait donc revenir dans la partie et négociant une plage autour de cette « nouvelle » fréquence 4G. Comment ? Première hypothèse : l'un des opérateurs accepte de céder quelques MHz de bande passante à Free contre argent sonnant et trébuchant. Problème : il n'est pas sûr que Free dispose actuellement des ressources nécessaires pour se faire ce cadeau, et lorsqu'on connait le climat qui entoure les relations entre le nouvel entrant dans la téléphonie et ses concurrents, on peut se poser la question de la faisabilité d'un tel partenariat.
La seconde opportunité pour Free serait de profiter d'une intervention de l'Arcep : si au moins l'un des trois opérateurs qui possèdent déjà ces fréquences décide de se porter candidat pour cette reconversion, le régulateur peut intercéder en accordant une licence à Free. Après mai 2016, l'Arcep n'aura plus besoin de la requête de Bouygues, SFR ou Orange pour vendre cette licence à Free Mobile. Reste à savoir à quel prix et à quel moment cette nouvelle opportunité pourrait s'offrir à Free.