Tomber dans une spirale d'articles et d'informations négatives est mauvais pour la santé, et c'est la science qui le dit !
Une récente étude de l'université texane de technologie a lié ce que ses auteurs appellent le « doomscrolling » à une mauvaise santé pour celles et ceux qui le pratiquent. S'il ne s'agit pas de la première étude à rapprocher consommation abusive d'informations et santé mentale, celle-ci souligne également le lien significatif que cela peut avoir avec la santé physique.
Qu'est-ce que le doomscrolling ?
Le doomscrolling, que l'on pourrait traduire par « défilement morbide », désigne le fait de lire et de faire défiler les mauvaises nouvelles sur les différents réseaux sociaux sans s'arrêter.
Selon les auteurs de l'enquête, 16,5 % des personnes interrogées en souffriraient « à un niveau problématique ». Selon eux, la tendance a explosé avec la pandémie de COVID-19 et le confinement qui en a résulté. Et si le sujet intéresse désormais moins, il a depuis été remplacé par d'autres, tout aussi incertains et dramatiques, à commencer par la guerre en Ukraine ou le dérèglement climatique.
Le doomscrolling, aussi néfaste pour le corps que pour l'esprit
Pour ces chercheurs, le fait de volontairement continuer à faire défiler des informations tristes, atroces ou déprimantes n'a que des effets néfastes sur la santé.
Sur le plan mental d'abord, il faut savoir qu'une consommation importante et continue d'informations cause du stress et de l'anxiété. L'étude montre même qu'après une journée de doomscrolling, certaines personnes pouvaient se retrouver en situation d'alerte maximale constante et voir le monde uniquement en tant qu'« endroit sombre et dangereux ». Ce comportement est susceptible de créer un cercle vicieux, car une telle attitude a une conséquence : une obsession encore accrue des informations, et tout particulièrement des négatives.
Mais le stress, l'anxiété, voire la dépression ne sont pas les seules conséquences. Un sondage montre que, parmi les personnes interrogées étant le plus sujettes au doomscrolling, 74 % avaient des problèmes de santé mentale, et 61 %, des problèmes de santé physique. Chez les autres personnes sondées, les problèmes mentaux et physiques touchaient respectivement 8 et 6,1 % d'entre elles. Si le lien est peut-être plus difficile à établir dans le cas de la santé physique, de tels chiffres ne laissent cependant pas la place au doute.
L'un des chercheurs conclut en expliquant que si « être stressé et anxieux est une réaction légitime quand on regarde le monde qui nous entoure, il faut que les gens apprennent à reconnaître à quel moment la consommation d'informations devient problématique ».
Sources : The Guardian, Université texane de technologie