De plus en plus populaire auprès du grand public, le système d'exploitation mobile Android s'immisce chez de plus en plus d'opérateurs mobiles autour du monde. Cependant, pour les utilisateurs, un problème de taille subsiste : tous les terminaux n'embarquent pas la même version du système. Cela pose plusieurs problèmes d'incompatibilité avec les différentes applications qui fleurissent au sein de l'Android Market.
Alors qu'Android 2.2 (Froyo) pointe le bout de son nez, il existe à ce jour quatre autres versions d'Android : Cupcake (1.5), Donut (1.6) et Eclair 2.0 et 2.1. Au mois de mars certaines rumeurs rapportaient que Google souhaitait faciliter le processus de mise à jour. A l'heure actuelle, cette dernière doit en effet être déployée par les constructeurs de téléphones plutôt que par Google.
Pourtant les choses ne semblent pas aussi simples et l'équipe de développement ne semblerait finalement plus tellement prête à s'engager sur cette voie. En effet, Dan Morrill, ingénieur chez Google au sein de l'équipe de développement d'Android, explique qu'une mise à jour sauvage sur un appareil donné peut révéler certains problèmes. « Les terminaux peuvent avoir quelques bugs comme un pilote Bluetooth non fonctionnel ou une interface de programmation de GPS non compatible », déclare-t-il avant d'ajouter : « Les terminaux peuvent ne pas avoir un composant requis pour une application - comme un appareil photo (...et) ajouter ou altérer des APIS qui ne sont pas livrées en standard avec Android ».
L'ingénieur précise que pour éviter ces problèmes la publication d'une application au sein de l'Android Market est strictement contrôlée via un programme de compatibilité. M.Morrill admet que certains logiciels relativement basiques ne sont disponibles que pour les dernières versions du système d'exploitation. Il précise tout de même qu'une application initialement créée pour une version d'Android est assurée de fonctionner correctement sur les moutures ultérieures du système. A ce sujet, il déclare : « Ce sont les développeurs qui choisissent de proposer les dernières fonctionnalités à la pointe ou de rester compatibles auprès de la plus large audience ».
Au regard de cette fragmentation, Andy Rubin, le vice-président de l'OS, annonçait au cours d'un entretien que le rythme de développement devrait être altéré pour ne proposer qu'une mise à jour par an. Cela devrait sans doute simplifier le processus de mise à jour pour les fabricants, notamment ceux qui proposent certaines sur-couches logicielles ( HTC Sense, Motorola Blur).