Sur Snapchat, des faux tests PCR sont vendus entre 20 et 50 euros par plusieurs dizaines de comptes, révèle Le Parisien. Les revendeurs fournissent aussi des tests positifs pour ceux qui cherchent à éviter le travail ou de fausses attestations de déplacement.
L'authenticité des documents est difficile à identifier pour les forces de l'ordre, qui vérifient simplement l'existence du précieux sésame.
Snapchat, l'outil idéal pour le partage de faux
C'est une influenceuse sur Instagram, nommée Sarah et qui utilise le compte @rasaxxtaytay (désormais en privé) qui a mis la puce à l'oreille du quotidien français. Celle-ci s'est vantée d'avoir utilisé un faux test PCR pour partir en vacances au Mexique, faisant l'éloge du revendeur de faux documents dans plusieurs messages sur l'application.
Les faux tests peuvent se trouver rapidement sur Snapchat via des mot-clés comme « test corona ». Les revendeurs proposent des faux tests PCR négatifs à des prix allant de 20 à 50 euros. Ils demandent toutes les informations personnelles du client (nom, adresse, mail, etc.) et falsifient un document en inscrivant le nom d'un vrai centre de dépistage.
L'application, où les messages s'effacent automatiquement après lecture, est le lieu idéal pour ce type de recel.
La police ne vérifie pas l'authenticité des documents
D'autres types de documents liés à la pandémie sont également commercialisés sur l'application comme des tests positifs ou des attestations de déplacement.
Les receleurs fabriquent facilement les faux à l'aide de techniques basiques de montage photo. Mais la police, notamment aux aéroports, ne vérifie pas leur authenticité et s'assure simplement que les passagers en possèdent bien un. « Si on devait contrôler l'authenticité de chaque test, il faudrait 8 heures pour débarquer un avion » confie une source du
Parisien.
La conception, la vente ou l'utilisation de ces faux documents est passible de 3 ans de prison et 45 000 euros d'amende.
Source : Le Parisien