« Le futur est électrique ». Une expression on ne peut plus claire, prononcée par le patron de Porsche pour l'Amérique du Nord, Klaus Zellmer. Telles sont les ambitions de la célèbre marque de voitures de luxe, qui va donc massivement réorienter son industrie vers les mobilités douces.
Afin de concurrencer efficacement Tesla, la filiale du groupe Volkswagen va miser gros sur l'électrique, en produisant environ 50 % de véhicules électrifiés par an à compter de 2025. Dès 2021, Porsche souhaite fabriquer une version 100 % électrique du SUV Macan.
Porsche revoit sa production
À l'occasion du LA Auto Show, le salon de l'automobile de Los Angeles, le président et chef exécutif de Porsche pour l'Amérique du Nord, Klaus Zellmer, est revenu en détail sur les nombreux questionnements entourant l'avenir électrique de la marque. La ligne directrice du groupe est on ne peut plus claire, et tend nettement en faveur d'un investissement massif dans le domaine. « D'ici 2025, nous aurons franchi un point de bascule, Porsche construira plus de 50 % de son volume annuel avec une prise électrique, sous une forme ou une autre ».Un parti pris assumé, le tout avec un objectif à court terme. Cela va dans le sens des précédentes interventions du groupe, comme la présentation du véhicule Taycan en septembre à Francfort, la première sportive 100 % électrique de la marque. En moins de trois secondes, elle peut atteindre les 100 km/h, et ne semble rien avoir à envier aux modèles classiques.
Aujourd'hui, Tesla domine largement les ventes de voitures électriques. De plus en plus de constructeurs souhaitent concurrencer la firme d'Elon Musk. Plusieurs modèles prennent ainsi le contre-pied des Tesla, comme la BMW i4 ou encore la Taycan, avec l'objectif de récupérer quelques parts de marché sur ce segment.
Le constructeur allemand au cœur d'une transition
Si les objectifs sont fixés pour 2021 et 2025, des délais relativement proches, l'industrie du diesel ne va pas s'effondrer du jour au lendemain. Le constructeur rappelle qu'il s'agit là d'une transition, d'un point de bascule, qui devra être atteint en 2025. Pour autant, la production et l'industrie de manière générale seront jusqu'à nouvel ordre toujours répartis entre plusieurs modèles, diesel compris.Par ailleurs, les 50 % de production électrique estimés pour 2025 pourraient tout à fait inclure une technologie hybride rechargeable, en parallèle des véhicules 100 % électriques. Enfin, Klaus Zellmer n'a pas manqué de stipuler que l'industrie du moteur à combustion n'était pas « morte », résistant notamment à travers les modèles sportifs type Porsche 911.
Pour Zellmer, le principal frein au développement massif des véhicules électriques réside dans la capacité actuellement limitée des recharges. D'après les statistiques avancées par le chef exécutif, « 90 % du temps de recharge se fait à domicile ou au travail », ce qui devrait être repensé, particulièrement dans les mégapoles de 20 millions d'habitants.
Rappelons enfin que le marché chinois est l'un des plus alléchants pour les constructeurs : Tesla a d'ailleurs récemment ouvert une « Gigafactory à Shanghai »...
Source : Rfi