Les différentes recommandations faites par le Conseil de la concurrence puis reprises par l'Arcep au sujet des « freins au développement des MVNO » en France vont semble-t-il pousser les opérateurs historiques à revoir une partie de leurs contrats liés aux opérateurs mobiles virtuels.
C'est ce qu'il en est ressorti d'une conférence de presse qui a eu lieu hier à l'occasion de la publication des derniers résultats financiers du groupe Vivendi, propriétaire de l'opérateur SFR. Frank Esser, le PDG de SFR dont les propos sont rapportés par l'AFP, a précisé en effet que « les MVNO sont un moteur de croissance » important tout en confirmant que l' « on va réagir, on va être plus souple avec les contrats ».
Pour rappel, SFR permet actuellement à 8 acteurs du marché de bénéficier d'une offre de MVNO en exploitant ses réseaux. C'est le cas entre autres de NRJ Mobile, d'Auchan Mobile, de Debitel, de Futur Telecom ou de Coriolis Telecom. A l'inverse, Neuf Mobile, qui était au départ un MVNO de SFR, est désormais adossé directement au second opérateur français.
Les MVNO représentaient au dernier trimestre 4,67% du marché national des opérateurs mobiles, soit une baisse de 0,19% par rapport au dernier trimestre 2007. Reste à savoir dans quelle condition, à quelle échéance et jusqu'à quel point SFR acceptera de revoir les contrats établis avec ses partenaires MVNO.