L'automobile reste l'une des plus grandes sources de pollution dans le monde. Les solutions sont désormais bien connues : voitures électriques et hybrides, mais aussi voitures à hydrogène. Ces dernières sont de plus en plus utilisées, en particulier en Chine, où la plus grande station-service dédiée à l'énergie hydrogène vient d'ouvrir.
En France, nous parlerions de véhicules à piles à combustible, ou véhicule à PAC. Les anglophones, eux parlent de Fuel Cell Vehicles, ou FCV. C'est dans ce secteur que la Chine, et tout particulièrement SAIC Motors veulent devenir un pionnier.
Une station de 8 000 m²
Le constructeur chinois est le premier dans son pays à avoir atteint le stade de la commercialisation de piles à hydrogène à des particuliers et des sociétés. L'ouverture de cette très vaste station, susceptible de faire transiter jusqu'à deux tonnes d'hydrogène par jour dans un parc de 8 000 m², doit faire la publicité de ses véhicules. Outre le combustible, la station comprend divers services, notamment dédiés à l'entretien des véhicules à PAC et à la recharge de batteries.Il faut également noter que cette station-service a été ouverte à Shanghai, notamment dans le but de booster la filière du recyclage de la ville.
Pour SAIC Motors, qui a ouvert cette station en partenariat avec le Shanghai Chemical Industrial Park, c'est une nouvelle étape qui a été franchie. Depuis 2001, la société a déposé 350 brevets liés aux piles à combustible et elle a participé à la conception de 15 normes à destination des FCV. Elle a même récemment conçu le premier MPV (le Maxus G20FC), un véhicule multi-usages utilisant plusieurs piles à combustible au lieu d'une. Il peut ainsi démarrer à des températures jusqu'à -30° C, tout en conservant des performances semblables aux moteurs thermiques traditionnels.
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L'hydrogène, le combustible eco-friendly
Désormais, il semble qu'il n'y ait plus que des avantages pour les Chinois à passer à l'hydrogène. Par rapport aux modèles conventionnels, les piles à combustible sont plus rentables : une plus grande part de l'énergie produite est effectivement utilisée par le moteur. Ils sont également beaucoup plus propres, rejetant de l'eau pure. Enfin, ils sont plus sûrs, réduisant sensiblement le risque d'embrasement ou d'explosion du véhicule.Pour la Chine, dont les émissions de CO² par habitant ont grimpé en flèche depuis le début des années 2000, l'enjeu est crucial. Le choix de Shanghai pour l'implantation symbolise peut-être aussi une volonté d'agir pour l'environnement là où il est le plus malmené : en 2013, la ville a été engloutie par un nuage de pollution.
Une étude américaine a estimé, en 2015, que la pollution aux particules fines PM2,5 est responsable chaque année d'1,6 million de décès en Chine. Et si, depuis, la qualité de l'air s'est améliorée à Shanghai, celle de l'eau y a baissé.
Source : R&A News et SAIC Motors