Vous les voyez aussi, les photos retouchées sur Instagram ? Leurs auteurs pourraient bientôt être démasqués grâce à Adobe.
Si la suite Adobe propose Photoshop, qui permet de retoucher des photos, la société éditrice de logiciels aurait mis au point un prototype d'IA qui permettrait de reconnaître les visages retouchés sur les photographies.
Une IA qui ne sera pas accessible au grand public
À l'ère des réseaux sociaux, notamment, de plus en plus d'images et vidéos truquées sont diffusées. Alors qu'Adobe est propriétaire du logiciel de retouches Photoshop, l'entreprise pourrait bientôt être tout autant celle d'un logiciel au fonctionnement inverse.En collaboration avec des scientifiques d'une université américaine, les équipes d'Adobe seraient aujourd'hui en mesure de proposer un prototype d'IA reconnaissant les clichés où des visages ont été retouchés.
Développé, le logiciel ne serait pas un produit commercialisé : Adobe aurait pour unique objectif de détecter les retouches de vidéos, d'images, de son et de documents, afin de s'engager activement contre la diffusion de fausses informations.
Visages retouchés ou non : 99% de réussite pour l'IA, 53% pour les humains
Adobe a demandé à un groupe de personnes de tenter de reconnaître les images où des visages avaient été retouchés. Le taux de réussite de cette expérience est de 53%. Lorsque l'IA d'Adobe s'est prêtée au même exercice, elle a obtenu un taux de 99% de réussite.En plus de détecter la modification, le logiciel est capable d'apporter de l'aide pour retrouver l'image de départ. Pour Richard Zhang, chercheur au sein des équipes d'Adobe, cette recherche est primordiale : « nous vivons dans un monde où il devient de plus en plus difficile de faire confiance aux informations numériques que nous consommons, et j'ai hâte d'explorer plus en avant ce logiciel ».
Selon les chercheurs, les résultats prometteurs de cet outil ne devraient cependant pas impacter particulièrement l'utilisation des logiciels de retouche photo. Cela ne mettra donc pas tout de suite un terme aux effets néfastes que peuvent entraîner le partage d'images truquées ou de photos « trop parfaites », en particulier sur les réseaux sociaux ou dans les magazines...
Source : The Verge