Avec sa GeForce RTX 5080 Founders Edition, NVIDIA propose une carte graphique qui ambitionne de démocratiser l’architecture Blackwell. Performante, plus sobre en consommation que sa grande sœur et affichée à un prix plus accessible, elle pourrait bien séduire les joueurs et créateurs exigeants.
Dans la foulée de l’arrivée de la monstrueuse RTX 5090, NVIDIA continue d’enrichir sa gamme avec la RTX 5080 Founders Edition. Positionnée comme une solution intermédiaire, cette carte exploite la même architecture Blackwell pour offrir des performances de haut vol tout en maîtrisant sa consommation énergétique. Si elle n’atteint pas les sommets de la RTX 5090, elle entend répondre aux besoins de ceux qui recherchent un excellent compromis entre puissance brute, efficacité énergétique et prix. Nous avons passé cette RTX 5080 au crible pour évaluer ses performances dans les jeux, ses capacités en création de contenu et son positionnement face aux générations précédentes et à la concurrence.
- Les performances en DLSS4 multi-frame generation
- La qualité d'image du modèle Transformer
- L'efficacité énergétique et performance/prix
- Le nouveau format compact 2-slots
- Refroidissement efficace et silencieux
- Les performances en rasterisation qui évoluent peu
Blackwell : une nouvelle architecture révolutionnaire ?
Avec l’architecture Blackwell, NVIDIA poursuit son exploration des performances graphiques en combinant puissance brute et intelligence artificielle. Ce nouveau design introduit des améliorations majeures, notamment sur les cœurs de calcul, qui gagnent en efficacité et en polyvalence.
- Cœurs Tensor de 5ᵉ génération avec support du FP4 : l’introduction du format FP4 permet de traiter des calculs IA avec une efficacité accrue, optimisant les performances dans des scénarios où la précision supérieure n’est pas nécessaire, comme le DLSS 4 et le neural rendering.
- Cœurs RT de 4ᵉ génération : des avancées significatives dans la gestion du ray tracing, avec un traitement plus rapide et une meilleure fidélité visuelle, tout en réduisant l’impact sur les ressources du GPU.
- Efficacité énergétique accrue : des optimisations dans la gravure et la gestion thermique permettent de maximiser les performances tout en limitant la consommation énergétique.
- DLSS 4 avec Multi-Frame Generation : le DLSS 4 exploite désormais le modèle Transformer pour analyser et prédire les images avec une précision inédite. Couplé à la technologie de multi-frame generation, il s’appuie sur plusieurs images consécutives pour produire des images entières, augmentant la cohérence visuelle et la fluidité globale.
- Pipeline graphique optimisé : des améliorations dans le traitement des données réduisent la latence et optimisent le débit global des calculs.
Nous avons déjà publié un article complet sur le décryptage de l'architecture Blackwell, si vous souhaitez approfondir le sujet, n'hésitez pas à le consulter :
16 janvier 2025 à 12h18
RTX 5080 : la Founders Edition dans le détail
La NVIDIA GeForce RTX 5080, également basée sur l’architecture Blackwell, se positionne comme une carte graphique haut de gamme ciblant les joueurs 4K et les créateurs de contenu exigeants. Dotée du GPU GB203, elle intègre 45,6 milliards de transistors et bénéficie du même processus de gravure avancé TSMC en 4 nm, garantissant des performances optimisées tout en maîtrisant la consommation énergétique. Avec ses 10 752 cœurs CUDA, ses 336 cœurs Tensor de 5ᵉ génération et ses 84 cœurs RT de 4ᵉ génération, elle offre des performances remarquables en calcul IA et ray tracing, idéales pour les jeux modernes et les applications créatives. La mémoire vidéo atteint 16 Go de GDDR7, soutenue par une interface mémoire de 256 bits, pour une bande passante maximale de 960 Go/s.
La version Founders Edition sera disponible sur le site de NVIDIA dès le 30 janvier pour 1 179 €, soit environ 20 % moins chère que la RTX 4080 FE (1 469 €, avant de connaître une baisse de prix de 70 € peu de temps après le lancement) pour un nombre de transistors quasiment identique. Notez tout de même que la version Super de la RTX 4080 FE était positionnée à 1 109 €, soit 6 % moins chère que la RTX 5080 FE.
Caractéristiques principales | RTX 5090 | RTX 5080 | RTX 4080 |
Nom de code GPU | GB202 | GB203 | AD103 |
Nombre de transistors | 92,2 milliards | 45,6 milliards | 45,9 milliards |
Architecture | Blackwell | Blackwell | Ada Lovelace |
Processus de fabrication | TSMC 4 nm | TSMC 4 nm | TSMC 4 nm |
Cœurs CUDA | 21 760 | 10 752 | 9 728 |
Cœurs Tensor (génération) | 680 (5ᵉ gén.) | 336 (5ᵉ gén.) | 304 (4ᵉ gén.) |
Cœurs RT (génération) | 170 (4ᵉ gén.) | 84 (4ᵉ gén.) | 76 (3ᵉ gén.) |
Fréquences (Base / Boost) | 2,01 GHz / 2,41 GHz | 2,30 GHz / 2,62 GHz | 2,20 GHz / 2,50 GHz |
Mémoire vidéo | 32 Go GDDR7 | 16 Go GDDR7 | 16 Go GDDR6X |
Interface mémoire | 512 bits | 256 bits | 256 bits |
Bande passante mémoire | 1 792 Go/s | 960 Go/s | 716,8 Go/s |
Cache L1 | 21,25 Mo | 10 Mo | 9,7 Mo |
Cache L2 | 98 Mo | 64 Mo | 65,5 Mo |
ROPs | 176 | 112 | 112 |
Pixel Fill-rate | 423,6 GPixel/s | 440,1 GPixel/s | 280,6 GPixel/s |
Texture Units | 680 | 336 | 304 |
Texel Fill-rate | 1 636,76 GTexel/s | 880,2 GTexel/s | 761,5 GTexel/s |
Interface PCIe | PCIe 5.0 | PCIe 5.0 | PCIe 4.0 |
TGP (Consommation énergétique) | 575 W | 360 W | 320 W |
Nombre de slots occupés | 2 slots | 2 slots | 3 slots |
Le même design compact que la RTX 5090
La GeForce RTX 5080 FE profite du même (excellent) design que sa grande sœur la RTX 5090. C'est une excellente nouvelle tant celui-ci est efficace, la carte passant alors d'un format triple slots à un format double slot. Seule la discrète gravure du modèle vient la distinguer de la RTX 5090, ainsi que quelques parties métalliques légèrement plus claires que le vaisseau amiral de NVIDIA.
Cette réduction d’épaisseur a été rendue possible grâce à une réorganisation interne du PCB et une optimisation des éléments thermiques, sans compromis sur l’efficacité du refroidissement.
La RTX 5080 est beaucoup plus compacte que le format triple slots de la RTX 4080 © Colin Golberg
Le système de ventilation repose sur un concept à double-flux traversant, conçu pour maximiser l’évacuation de la chaleur. Les ventilateurs situés sous la carte aspirent l’air frais et le repoussent à travers le radiateur vers le dessus du boîtier, parfaitement aligné avec l'airflow classique d'un boitier. Il sera néanmoins nécessaire de privilégier des boîtiers bien ventilés, car désormais l'intégralité de l'air chaud est dissipée à l'intérieur du boîtier, contrairement aux générations précédentes qui en expulsaient une partie directement via une aération au niveau des sorties vidéo situées sur la tranche externe de la carte.
Alimentation et connectique
La GeForce RTX 5080 introduit des modifications notables en matière de connectivité et d'alimentation. Le connecteur d'alimentation a été mis à jour vers le standard 12V-2x6, capable de fournir jusqu'à 600 W de puissance via un seul câble. Cette évolution vise à simplifier le câblage et à assurer une alimentation stable pour ce GPU ultra haut de gamme. Rappelons que le connecteur 12VHPWR de la série RTX 40 a rencontré des problèmes de surchauffe et de fiabilité, souvent causés par des branchements incomplets, des câbles rigides ou des adaptateurs de mauvaise qualité. Par ailleurs, le nouveau connecteur est légèrement en biais, évitant un branchement à 90° fort peu pratique.
En termes de connectique, la RTX 5080 est équipée de trois ports DisplayPort 2.1b et d'un port HDMI 2.1b, mais pas de port USB-C.
Protocole de test
En toute logique, pour évaluer la RTX 5080 FE, nous avons conservé notre configuration de test, déjà utilisée sur le test de la RTX 5090 FE. Celle-ci met donc à contribution de la DDR5, mais reste sur la 12ᵉ génération de processeur Intel. Le Resizable BAR est activé dans le BIOS.
Les multiples onglets de CPU-Z © Colin Golberg
Configuration de test
- Carte mère : ASUS ROG Strix Z790-E Gaming WiFi II
- Processeur : Intel Core i9-12900K
- Mémoire : G.Skill Ripjaws S5 DDR5-6000 CL28 (2x 16 Go)
- SSD « système » : Crucial T500 2 To
- Refroidissement : ASUS ROG Ryujin III 360 ARGB
- Alimentation : NZXT C1200 (1 200 watts)
Côté logiciel, nous utilisons Windows 11 Professionnel 64-bit 24H2 10.0.26100. Logiquement, NVIDIA nous a fait parvenir ses derniers pilotes, les 572.12 accompagnés de l'app NVIDIA en 11.0.2.284.
Performances : un saut générationnel limité sans l'IA
Nous avons décidé de mettre en concurrence la RTX 5080 avec les modèles "x080" des deux générations précédentes : la RTX 4080, la RTX 4080 Super et la RTX 3080. Pour référence, nous avons conservé quelques modèles intermédiaires de la série 40 et la plus puissante des cartes graphiques d'AMD, la Radeon RX 7900 XTX. Par ailleurs, nos mesures en jeu se concentrent uniquement sur la 4K (2160p) et le QHD (1440p).
3DMark
Comme d'habitude, nous démarrons avec le vénérable 3DMark et le test « TimeSpy Extreme », En rasterisation brute (sans ray tracing), la RTX 5080 FE est assez loin de la RTX 4090, avec 17 % de performances en moins, tout en gagnant plus de 15 % sur la RTX 4080 FE. Elle dépasse également la RX 7900 XTX d’AMD, un point notable, car cette dernière était initialement plus performante que la RTX 4080 FE en rasterisation.
Sur le test « Port Royal » dédié au ray tracing, la RTX 5080 surpasse nettement la RTX 4080 et sa version Super, et creuse un écart significatif avec la RX 7900 XTX d’AMD, confirmant la domination de l’architecture Blackwell en ray tracing.
En DirectX 12 Ultimate, sur le test « Speedway », la RTX 5080 confirme sa position en haut du classement. Elle n’accuse qu’un retrait de 13 % face à la RTX 4090. Son écart avec la RTX 4080 FE est conséquent (+20,7 %), et elle écrase la RX 7900 XTX d’AMD (+52,3 %), confirmant la forte progression des cœurs Tensor et RT de 5ᵉ et 4ᵉ génération.
Blender benchmark
Pas de surprise là aussi, la RTX 5080 se distingue par d'excellentes performances dans le benchmark Blender, affichant une amélioration moyenne de 40 % par rapport à la RTX 4080.
V-Ray benchmark
Sur V-Ray, benchmark dédié au ray tracing, on remarque un écart modéré avec la RTX 4090 (-16 %) et un gain de +22 % sur la RTX 4080, la RTX 5080 FE semble être une excellente carte pour le rendu 3D et le ray tracing avancé.
Performances dans les jeux
Avant de rentrer dans le cœur du sujet, nous allons détailler les réglages utilisés dans chaque jeu testé. Nous avons synthétisé l'ensemble des mesures sur deux graphiques, en 4K (2160p) et en QHD (1440p). Pour nos tests, les jeux sont réglés en plein écran, la synchronisation verticale et G-Sync sont désactivés. Les mesures sont effectuées avec FrameView et chaque test est réalisé au moins 3 fois pour vérifier que les résultats ne varient pas. Nous n'utilisons que des jeux avec benchmark intégré pour avoir les résultats les plus fiables possibles.
Cyberpunk 2077, très exigeant en 4K avec son preset "RT Overdrive" qui active le path tracing (ray tracing complet), montre une amélioration spectaculaire sur la GeForce RTX 5080 grâce à son architecture Blackwell et le DLSS 4 avec la multi-frame generation activée. Le gain de performances (près du double de la RTX 4080) offert par cette nouvelle génération dépasse toutes les attentes. Bien que nous reviendrons plus en détail sur la question de la latence, il est d'ores et déjà impressionnant de constater que les "fake frames" générées par l'IA sont indiscernables des images réellement calculées. Non seulement on dépasse les 150 images/sec avec notre test (plus de 200 en DLSS performance), mais la qualité d'image est meilleure qu'avec le DLSS 3, bluffant !
En revanche, nous sommes déçus par l'augmentation des performances brutes dès lors qu'un jeu n'utilise pas la multi-frame generation du DLSS 4. En moyenne la RTX 5080 est seulement 17 % plus rapide que la RTX 4080 en 4K, et en 1440p elle ne devance la RTX 4080 que de 15 %.
DLSS4 : promesses, qualité d'image et latence
Lors de l'annonce des GeForce RTX 50, de nombreux sourcils se sont froncés lorsque Jensen Huang, CEO et fondateur de NVIDIA, a déclaré que la RTX 4070 proposerait les performances de la RTX 4090 pour la moitié de son prix. Cependant, ces performances ne sont atteignables qu'en activant le DLSS 4 et, en particulier, grâce à la multi-frame generation.
14 janvier 2025 à 16h45
Le problème se pose alors de la compatibilité avec le DLSS 4, qui reste dépendant de l'intégration de la technologie par les développeurs. Pour information, sur le top 50 des jeux les plus joués sur Steam et les autres plateformes actuellement, une trentaine d'entre eux proposent la frame generation du DLSS 3. NVIDIA a bien compris que ses promesses ne seront tenues qu'avec une intégration massive du DLSS 4, et propose donc une rustine en attendant que les développeurs déploient nativement la technologie. L'application NVIDIA permet maintenant de sélectionner la version du DLSS (ray reconstruction, frame generation et upscaling), et de régler certains paramètres (niveau de frame generation, DLAA, etc).
Les nouvelles options de réglage du DLSS de l'app NVIDIA © Colin Golberg
Il sera donc possible de forcer la multi-frame generation sur tous les jeux compatible avec la frame generation du DLSS 3. Nous avons fait l'essai sur Dragon Age: The Veilguard, et cela fonctionne parfaitement. De son côté, NVIDIA a annoncé que 75 jeux et applications seront compatibles avec le DLSS 4 lors de son lancement, prévu pour le 30 janvier 2025, en même temps que les RTX 5090 et RTX 5080.
Au-delà de la multi-frame generation, le DLSS 4 introduit l'utilisation d'un nouveau modèle IA « Transformer », une technologie d’apprentissage profond issue des réseaux neuronaux avancés. Connu pour ses applications en traitement du langage naturel (LLM), ce modèle a été adapté pour le rendu graphique, où il excelle dans la gestion de données complexes et la génération d’images ultra-réalistes. En intégrant cette technologie au DLSS 4, NVIDIA optimise la génération de frame grâce à une analyse simultanée de plusieurs images et de leurs vecteurs de mouvement. Contrairement aux approches traditionnelles, le Transformer ne se limite pas à la prédiction d’une image à partir d’une seule frame. Il peut exploiter une séquence d’images pour anticiper la prochaine, augmentant ainsi la cohérence et la précision des détails.
Dans les jeux, l'utilisation du modèle Transformer se traduira par une meilleure qualité d'image pour une quantité de mémoire vidéo exigée réduite. Le modèle Transformer améliorera aussi sensiblement le ray reconstruction, indispensable pour nettoyer le bruit induit par l'utilisation massive du ray tracing.
Avec 15 pixels sur 16 générés via l'IA dans le cadre de l'utilisation complète du DLSS 4 (upscaling + multi-frame generation), nous pouvions être inquiets quant à la latence engendrée. Rassurez-vous, la réactivité est impeccable, jouer en 4K à Cyberpunk 2077 avec le path tracing activé, toutes les options au maximum à près de 200 images par seconde, fait son petit effet. On aurait presque l'impression de jouer à un fast FPS, et il nous tarde de voir Doom: The Dark Age qui devrait proposer du ray tracing intégral boosté au DLSS 4.
Il est important de noter qu'encore très peu d'écran permettent une fréquence de rafraichissement supérieure à 120 Hz en 4K. Il sera ainsi préférable d'adapter la frame generation pour coller au mieux à la fréquence native de l'écran. Dans notre cas, sur une TV 4K (compatible G-Sync), la multi-frame generation X3 est largement suffisante et permet d'éviter le surplus de latence engendrée par la multi-frame generation X4.
Performances IA
Avec une architecture Blackwell entièrement tournée vers l'IA, il est important de mesurer les avancées en la matière sur une série de benchmarks adaptés. La RTX 3090 n'étant pas compatible avec cette version du logiciel, nous n'avons comparé la RTX 5080 qu'avec la RTX 5090, la RTX 4080, la RTX 4080 Super et la RTX 4090.
En mode FP4, la RTX 5080 achève la tâche en seulement 28 secondes, contre 128 secondes pour la RTX 4080, confirmant l'efficacité des cœurs Tensor de 5ᵉ génération sur les calculs FP4. En mode FP8, le temps est également réduit avec 56 secondes pour la RTX 5080, comparé à 64 secondes pour la RTX 4080.
Performances en encodage vidéo
La RTX 5080 marque un tournant dans le domaine de l'encodage vidéo avec la prise en charge native du YUV 4:2:2, un sous-échantillonnage chromatique particulièrement prisé des créateurs de contenu et des professionnels de la vidéo. Contrairement au YUV 4:2:0, qui réduit davantage les informations de couleur pour économiser de la bande passante, le YUV 4:2:2 offre un compromis idéal en conservant plus de détails chromatiques tout en restant performant pour le streaming et le montage, ouvrant la voie aux contenus en 4K HDR.
Ce graphique illustre une comparaison des performances en encodage vidéo H.265 4:2:2 10 bits entre le NVENC 9 (l’encodeur matériel de NVIDIA intégré dans la RTX 5080) et un encodage effectué via Voukoder Pro (logiciel utilisant des ressources CPU). Le NVENC 9 de la RTX 5080 surpasse largement les solutions logicielles pour l’encodage H.265 4:2:2 10 bits, illustrant parfaitement pourquoi les encodeurs matériels sont indispensables pour les professionnels de la vidéo, leur offrant des performances incomparables pour les tâches les plus exigeantes. Par ailleurs, les RTX 5090 et 5080 proposent des performances quasiment identiques, ce qui permettra aux vidéastes de s'offrir une carte très efficace à un tarif plus raisonnable que la vitrine technologique de NVIDIA.
Blackwell : une efficacité énergétique à la hauteur ?
L’architecture Blackwell, au cœur de la RTX 5080, devrait introduire des optimisations en matière d’efficacité énergétique. Cette approche repose sur une gestion plus fine de la consommation grâce à des cœurs CUDA, Tensor et RT de nouvelle génération, ainsi qu'à un cache L2 élargi, réduisant les échanges avec la mémoire. L’objectif est clair : offrir des performances inégalées tout en minimisant l’impact énergétique, une priorité pour répondre aux exigences croissantes des joueurs et des créateurs soucieux de leurs consommations à une époque où l'énergie est particulièrement chère.
Consommation éléctrique
La RTX 5080 affiche une consommation électrique de 368 watts en charge, soit une augmentation de 18 % par rapport à la RTX 4080, à peu près calqué sur l'augmentation des performances.
Au repos, la RTX 5080 consomme 7 watts, soit un score très raisonnable comparé à la RTX 5090 qui semble souffrir d'un problème à ce niveau. Aussi bien au repos, ventilation coupée à 100 %, qu'en pleine charge, la RTX 5080 Founders Edition est très discrète et aucune nuisance sonore ne vient gâcher la partie dans un boitier bien aéré.
La question importante reste à répondre : l'efficacité énergétique est-elle meilleure sur la GeForce RTX 5080 sous Blackwell, que sur la RTX 4080 sous Ada Lovelace ?
Efficacité et « rentabilité »
Nos tests de consommation et d'efficacité à une seule scène d'un seul logiciel ont leurs limites et il convient de tempérer un peu nos conclusions. Pour ce test, nous avons décidé d'utiliser 2 scénarios pour calculer l'efficacité énergétique sur un test utilisant le ray tracing, mais aussi sur un jeu compatible avec le DLSS 4 et la multi-frame generation, technologie phare de cette génération Blackwell.
Malgré un bond générationnel limité sur les performances brutes, la RTX 5080 propose la meilleure efficacité énergétique de notre sélection, ainsi que le meilleur ratio performance/prix. Le MSRP de 1 179 € jouant grandement en faveur de la petite dernière de NVIDIA.
N'oublions pas que la RTX 5080 mise beaucoup sur le DLSS 4 et la multi-frame generation, donc penchons-nous sur un test qui met en œuvre cette technologie :
Nous reprenons donc nos mesures sur le test le plus exigeant de Cyberpunk 2077 : 4K, preset RT Overdrive (path tracing), DLSS 4 « qualité » et frame generation au maximum. À l'instar de l'efficacité énergétique sur les performances brutes, l'activation du DLSS 4 vient encore améliorer considérablement la situation et la RTX 5080 prend la tête de notre classement. Une confirmation claire de l'importante de l'IA sur cette génération Blackwell, indispensable pour continuer à progresser sur tous plans, y compris l'efficacité énergétique.
GeForce RTX 5080 FE : l'avis de Clubic
Avec l’architecture Blackwell, la GeForce RTX offre un bond de puissance brute limité par rapport à la RTX 4080, mais fait des merveilles dès lors qu'on active le DLSS 4. Son format compact 2 slots, associé à un refroidissement amélioré, montre que l’optimisation thermique n’a pas été sacrifiée sur l’autel de la performance.
Mais, cet équilibre entre puissance et efficacité a un prix, et il est double. D’abord, une consommation énergétique en hausse : avec 368 W en charge, la RTX 5080 FE est plus gourmande que la RTX 4080, mais reste bien en deçà des 433 W de la RTX 4090, ce qui en fait une solution plus viable pour la majorité des configurations. Ensuite, son positionnement tarifaire : à 1 179 €, elle se retrouve dans une zone où la concurrence est rude. Si elle offre un bien meilleur rapport performance/prix que la RTX 4090, elle doit composer avec la RTX 4080 Super, moins chère et toujours efficace.
Alors, la question se pose : est-elle le choix idéal pour les joueurs et créateurs exigeants ? Pour les utilisateurs cherchant le GPU parfait pour la 4K, sans exploser leur budget ou leur alimentation, la RTX 5080 FE semble être le compromis idéal. Elle délivre des performances de très haut niveau, maîtrise mieux sa consommation que la RTX 5090 et profite des dernières innovations IA de NVIDIA.
La RTX 5080 FE est une carte équilibrée, qui s’adresse aux joueurs et créateurs en quête de puissance sans concession, mais sans sombrer dans l’extravagance de la RTX 5090. Elle montre la direction que prend l’industrie du GPU : toujours plus de performances, toujours plus d’IA, et une évolution du rapport puissance/efficacité énergétique qui va dans le bon sens.
- Les performances en DLSS4 multi-frame generation
- La qualité d'image du modèle Transformer
- L'efficacité énergétique et performance/prix
- Le nouveau format compact 2-slots
- Refroidissement efficace et silencieux
- Les performances en rasterisation qui évoluent peu
24 janvier 2025 à 18h36