Évolution logique de l'EQ13, testé en milieu d'année dernière, l'EQ14 est un mini-PC à petit prix que la société Beelink distribue depuis peu dans toute l'Europe (et ailleurs) en prenant pour base une petite puce Intel. Du fait de la drôle de nomenclature d'Intel, c'est un N150 de janvier 2025 qui remplace le vieillissant N200 de deux ans son aîné. Pas facile de s'y retrouver, mais le nouveau venu est bel et bien plus costaud.

- Compact avec alimentation intégrée
- RAM et stockage accessibles
- Connectique variée et riche
- Chauffe limitée, faible consommation
- Windows 11 Pro préinstallé
- Peu d'évolution sur l'EQ13
- Puissance graphique en retrait
- DDR4, SSD SATA : dommage
- Pas d'USB4, de lecteur SD
Architecture Twin Lake, 6 watts de PBP
Qu'il s'agisse de Beelink ou de la plupart de ses concurrentes, les marques chinoises mettent un point d'honneur à proposer un conditionnement en rapport avec la taille du mini-PC. La petite boîte dans laquelle nous avons reçu cet EQ14 est donc un modèle de compacité, et à l'ouverture, on est toujours autant sous le charme de ces minuscules machines toutes mignonnes. C'est d'autant plus vrai dans le cas de l'EQ14 qu'il n'y a pas de bloc d'alimentation en plus.
Joliment conditionné, l'EQ14 N150 n'est livré qu'avec deux câbles (secteur et HDMI) en guise d'accessoires © Nerces pour Clubic
À Clubic, nous trouvons que c'est un atout indiscutable : cela simplifie le branchement et prend moins de place. Pour autant, il ne faut pas négliger la possible panne, et il sera alors bien plus difficile de remplacer l'alimentation que si la brique était externe. En l'absence de brique donc, les accessoires livrés avec l'EQ14 sont pour ainsi dire inexistants. Au contraire de certaines concurrentes, Beelink ne livre pas de petits patins de rechange et se contente de deux câbles.
En plus du câble secteur, nous sommes tout de même contents de voir un câble HDMI, mais il ne faut pas espérer de câble réseau pour compléter l'offre. Dommage. Une fois sorti de sa boîte, l'EQ14 nous prouve qu'il est en tout point similaire à l'EQ13. Même dimensions très faibles (126 x 126 millimètres pour 39 millimètres d'épaisseur), même poids (environ 360 grammes) et même design avec un châssis intégralement bleu « navy » et, hélas, aucune autre couleur disponible.
Il faut retirer les petits patins en caoutchouc pour repérer les vis © Nerces pour Clubic
Sur la face avant, on retrouve également la même configuration sur l'EQ14 N150. Beelink a ainsi la bonne idée de proposer un port USB-C 3.2 10 Gbps et un port USB-A 3.2 10 Gbps, mais nous n'aurions pas été contre un port supplémentaire. Bien sûr, une prise jack de 3,5 millimètres pour l'audio et le bouton de mise sous tension complètent les choses. Petit truc en plus qui peut être bien utile : un trou a été aménagé afin que l'on puisse procéder au Clear CMOS sans ouvrir la machine.
Cela dit, c'est bien sûr au dos de l'EQ14 N150 que l'on trouve la connectique la plus riche. Là, on regrette un petit peu que les deux ports Ethernet RJ45 ne soient qu'en 1 GbE. À l'heure du 2,5 GbE sur pas mal de box, ça aurait été sympa. À côté de cela, on profite de deux ports HDMI 4K @ 60 Hz pour gérer deux écrans, de deux ports USB-A 3.2 10 Gbps, d'un port USB-A 2.0 et, forcément, de la prise d'alimentation. Là encore, un petit USB4 n'aurait pas été de trop, mais cela reste un mini-PC d'entrée de gamme.
Qu'est-ce qu'il a dans le ventre ?
Puisque nous en avons terminé avec la présentation extérieure, il est plus que temps de voir ce que renferme l'EQ14 N150, sachant que, pour y parvenir, il faut toujours retourner la machine et retirer les quatre petits patins qui masquent les vis. Dommage, Beelink ne fournit pas un lot de patins en plus, pour le cas où ils ne colleraient plus après plusieurs démontages. L'ouverture en elle-même est simplissime : les vis enlevée, on tire sur la languette pour faire venir la plaque de fond.
Très bon point pour Beelink, aucun câble ne relie les deux parties ensemble comme cela arrive parfois avec les antennes Wi-Fi. La plaque retirée, on peut remarquer la présence d'un dissipateur en plein milieu. Non, ce n'est pas celui du processeur. Nous ne verrons d'ailleurs pas le processeur qui est de l'autre côté de la carte mère. Beelink préfère procéder ainsi, de sorte que le refroidisseur CPU ne soit jamais démonté. De toute façon, nous n'avons guère d'intérêt à accéder à ce composant.
À gauche, l'alimentation intégrée, et à droite, les deux emplacements M.2 © Nerces pour Clubic
En revanche, le retrait de la plaque permet de voir l'alimentation, l'unique emplacement SO-DIMM pour la RAM (16 Go de DDR4-3200 non extensible) et les deux emplacements M.2 pour SSD. Au format 2280, ils sont capables d'accueillir jusqu'à du NVMe PCIe Gen 3, mais étrangement, pour celui qu'elle fournit, Beelink se contente encore d'un SSD SATA. Dommage. En revanche, on apprécie de pouvoir faire évoluer nature et capacité de stockage aussi facilement, c'est bien pratique.
Et côté performances, ça donne quoi ?
Le passage d'un Intel N200 à un N150 ne devrait pour ainsi dire rien changer sur les performances, puisque le nombre de cœurs, leur technologie et leur fréquence sont similaires. Les autres composants sont eux aussi très similaires, et seule la solution graphique intégrée marque un certain changement avec cette fréquence augmentée de 250 MHz.
… et, en quatre onglets, de CPU-Z © Nerces pour Clubic
Test processeur sur Cinebench R23
Nous changeons de méthode pour ce test et mettons de côté le test exclusivement mémoire d'AIDA64 afin de nous focaliser sur la puissance pure du processeur avec Cinebench R23. L'outil est connu, et son exigence rend les choses un peu difficiles pour ce pauvre Intel N150, qui ne s'en sort toutefois pas si mal.
Test stockage sur CrystalDiskMark
Performances relevées sur CrystalDiskMark : les limites d'un SSD SATA © Nerces pour Clubic
Compte tenu de l'obstination de Beelink à adopter des SSD SATA sur ses mini-PC d'entrée de gamme, nous ne nous attendions pas à grand-chose. Nous avions tout de même à cœur de vérifier cela, et nous pouvons donc confirmer que l'interface SATA est proche de ses limites théoriques, au moins en lecture séquentielle, à 558 Mo/s. En écriture, c'est un peu moins brillant (510 Mo/s), mais c'est en aléatoire que ce modèle SSD « Foresee 512 Go » est à la peine : 31 et 70 Mo/s respectivement en lecture et en écriture.
Test général sur PCMark
À gauche, l'EQ13 N200, et à droite, l'EQ14 N150 © Nerces pour Clubic
Nous ne multiplierons pas les tests applicatifs, et PCMark a l'avantage de simuler différents scénarios afin de donner une idée des performances générales de la machine, en utilisation concrète. Pas de surprise, à 2 861 points, nous sommes très proches de ce que proposait l'EQ13 N200 (2 962 points). Très proches, mais un peu en dessous. Dommage, alors que l'EQ14N N150 en est une mise à jour.
Test graphique sur 3DMark
À gauche, l'EQ13 N200, et à droite, l'EQ14 N150 © Nerces pour Clubic
Il est en revanche amusant de constater que l'EQ14 N150 prend une forme de petite revanche avec 3DMark. La solution graphique intégrée au N150 peut grimper jusqu'à 1 GHz, contre 750 MHz sur celle du N200. C'est sans doute ce qui explique la poignée de points d'écart (1 219, contre 1 192) qui existe entre les deux générations d'EQ.
Test jeu vidéo sur Shadow of the Tomb Raider
À gauche, l'EQ13 N200, et à droite, l'EQ14 N150 © Nerces pour Clubic
Nous ne multiplierons pas non plus les tests ludiques, car comme nous le disions au moment de tester l'EQ13, ces machines ne sont pas conçues pour le jeu vidéo. Cela dit, sur Shadow of the Tomb Raider, on note un passage de 16 à 18 images par seconde, nouvelle preuve que les 250 MHz de l'Intel Graphics ne sont donc pas là pour rien.
Sur de plus petits jeux, l'EQ14 N150 est parfaitement à son aise © Nerces pour Clubic
Plutôt que de faire tourner de tels jeux 3D, nous vous suggérons de vous rabattre sur de plus petites productions, et des jeux indépendants comme Unrailed ou Horizon Chase Turbo tourneront parfaitement. L'émulation est une autre porte de sortie ludique pour l'EQ14 et sa petite solution graphique intégrée.
Chauffe et nuisances sonores
Comme l'Intel N200 avant lui, l'Intel N150 a comme énorme avantage un PBP de seulement 6 watts. Alors, bien sûr, ce n'est pas le plus puissant du marché, mais une consommation aussi basse, cela vaut bien quelques sacrifices si elle se vérifie dans les faits, non ?
Au repos, mais sur le bureau de Windows et pour l'ensemble de la machine, il est question d'à peine 12 watts. Cette valeur monte bien sûr en pleine charge, où nous observons un tout petit peu plus de 35 watts. Il faut par ailleurs savoir que dans la majorité des cas, la consommation de l'EQ14 oscille entre 18 et 25 watts. Pas mal, n'est-ce pas ?
Rien à redire non plus du côté des températures relevées. L'Intel N150 chauffe un peu en pleine charge à 75,2 °C, mais il faut garder à l'esprit la solution de refroidissement compacte retenue par Beelink. Le fabricant souhaitait aussi garder des nuisances sonores aussi basses que possible, et nous n'avons jamais atteint les 35 décibels. Au global, ce sont des valeurs parfaites pour un usage domestique en toute discrétion.
Beelink EQ14 N150 : l'avis de Clubic
Sans surprise, l'EQ14 reste dans la lignée des précédents modèles de la gamme signée Beelink. Il est à ce titre extrêmement proche de l'EQ13 qui, lui-même, était extrêmement proche de l'EQ12. La principale évolution entre ces trois machines est liée à l'intégration d'une nouvelle puce Intel. L'an dernier, l'Intel N100 cédait la place à l'Intel N200, et aujourd'hui, c'est l'Intel N150 qui déboule.
De fait, il ne sera pas question de révolutionner ni les performances ni les fonctionnalités d'un mini-PC dont le premier atout est son remarquable rapport qualité-prix. L'Intel N150 est un peu plus musclé et consomme encore moins que ses prédécesseurs. Il ne dispose en revanche « que » de 4 cœurs, et la mémoire vive du PC est limitée à 16 Go. Plus gênant, le SSD n'est qu'un modèle SATA, mais compte tenu de l'orientation de la machine, ce n'est pas un trop gros problème.
L'EQ14 N150 ne sera pas un PC pour faire du jeu vidéo ou de la création de contenu très ambitieuse. Pour autant, on peut s'amuser avec une telle machine; et de la légère retouche photo est possible. L'EQ14 agit en ce sens comme le parfait petit PC pour la maison ou le bureau. Il est léger, compact, très discret et parfois proposé à moins de 250 euros. Une bonne petite machine d'appoint.
- Compact avec alimentation intégrée
- RAM et stockage accessibles
- Connectique variée et riche
- Chauffe limitée, faible consommation
- Windows 11 Pro préinstallé
- Peu d'évolution sur l'EQ13
- Puissance graphique en retrait
- DDR4, SSD SATA : dommage
- Pas d'USB4, de lecteur SD
Fiche technique Beelink EQ14 N150
Processeur | Intel N150 |
Taille de la mémoire | 16 Go |
Carte graphique | Intel Graphics 32EUs |
Bluetooth | Oui |
Wi-Fi | Oui |
Système d'exploitation | Windows 11 |
Processeur | Intel N150 |
Type de processeur | Intel N150 (6 Mo de cache, jusqu'à 3,60 GHz) |
Fréquence du processeur | 3.6GHz |
Taille de la mémoire | 16 Go |
Type de mémoire | DDR4 |
Fréquence Mémoire | 3,200MHz |
Carte graphique | Intel Graphics 32EUs |
VR Ready (réalité virtuelle) | Non |
Configuration disque | SSD 512 Go |
Lecteur de carte mémoire | Aucun |
Connecteurs panneau avant | 1x USB-A 3.2 10 Gbps 1x jack audio 3.5 mm 1x USB-C 10 Gbps |
Connecteurs panneau arrière | 2x USB-A 3.2 10 Gbps 1x USB-A 2.0 2x HDMI 4K @ 60 Hz 2x RJ45 1 GbE 1x AC |
Bluetooth | Oui |
Version Bluetooth | 5.2 |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 6 |
Hauteur | 39mm |
Largeur | 126mm |
Profondeur | 126mm |
Poids | 360g |