Netflix dévoile des résultats en baisse, notamment dans les pays où les tarifs ont augmenté

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 18 juillet 2019 à 09h21
Netflix TV

Après avoir recruté un nombre record d'abonnés au premier trimestre, Netflix a sérieusement ralenti au second, prenant de court les économistes.

Il paraît que la vérité d'aujourd'hui n'est pas celle d'hier. Netflix l'a appris à ses dépens, après avoir eu connaissance de ses résultats trimestriels. Si les trois premiers mois de l'année 2019 furent exceptionnels pour la plateforme avec 9,6 millions de nouveaux abonnés, un chiffre d'affaires de 4,5 milliards de dollars et un bénéfice net de 344 millions de dollars, le deuxième trimestre se veut être l'opposé ou presque. Non seulement Netflix a ralenti, mais la firme a perdu des clients chez elle, aux États-Unis.

Des résultats très en-deçà des prévisions

Fait rarissime, Netflix va avoir du mal à se congratuler pour son bilan trimestriel. Pour la première fois depuis longtemps, le service de streaming vidéo avance dans la normalité. Alors que les prévisionnistes tablaient sur le recrutement de 5 millions d'abonnés supplémentaires, Netflix a pu en accueillir 2,83 millions de plus. C'est beaucoup, certes, mais on est à des années-lumière du record des mois précédents, même si le cap des 150 millions d'abonnés est cette fois franchi (151,56 millions).

Si l'on traverse l'Atlantique, le constat est encore plus amer. Les analystes misaient sur 350 000 clients supplémentaires made in USA. Netflix en a perdu (oui, perdu) 130 000. Officiellement, la firme de Los Gatos n'impute pas cette déconvenue à la concurrence. Et pourtant, c'est peut-être indirectement elle qui a pu causer ce ralentissement.


Entre hausse de prix et émergence des concurrents

Netflix paie sans doute sa politique récente de hausse tarifaire (qui vient très récemment de frapper la France, notamment...). La chute des recrutements touche la plupart des pays où le service est présent mais « un peu plus les régions dans lesquelles nous avons augmenté les prix », reconnaît la société. En France, les abonnements Standard et Premium ont respectivement grimpé de un et deux euros.

Outre cette hausse des prix, l'arrivée prochaine de futurs concurrents, comme Disney+ pour ne citer que lui, et la perte prochaine de séries encore très populaires comme Friends et The Office, peuvent aussi justifier ce ralentissement.

Mais la vérité d'aujourd'hui n'est peut-être pas celle de demain, puisque le groupe envisage un net regain de forme pour le troisième trimestre, durant lequel il attend sept nouveaux millions d'abonnés. Les nouvelles saisons de Casa de Papel, Stranger Things, et les ultimes épisodes de Orange is the new black pourraient être d'un grand soutien.

Source : Zone Bourse - AFP
Alexandre Boero
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playAnth95

C est surtout du à la baisse extrême de qualité de leurs contenus originaux, les dernières saisons de leurs séries phares sont vraiment médiocres (Orange is the new black, narcos saison 4, you me her…) et leurs nouvelles séries sont pro LGBT à gogo et sont peu intéressantes. Enfin ce n’est que mon avis. J’apprécie toujours le service mais on se rend compte que la qualité n’est plus là depuis quelques temps.

fawaz

Pas sûr qu’ils se redressent. Avec l’émergence de tous les concurrents, ils ne pourront garder que leurs propres séries, et prendre un abonnement juste pour ça … hum comment dire !
Au final, c’est le consommateur qui est perdant car il ne pourra pas se permettre de multiplier ses abonnements TV pour tout voir.

fredmc

La montée des tarifs, la baisse de qualité même pour les séries phares de la firme explique cela. Pourtant on nous a vendu la hausse des tarifs pour maintenir la qualité. Si en matière de série Netflix reste pas mal, ses films en revanche sont tous mauvais …
Pour info, ca fait bien longtemps en Europe en tout cas que the office n’est plus sur Netflix. Il est sur Amazon Prime Vidéo …

LAlbert11

“Concurrents” ? Ah bon, il y a donc d’autres services de VOD qui proposent le même catalogue?

C’est de la concurrence indirecte, de la même manière qu’une magasin de chaussures serait concurrencée par un magasin de chapeaux. Certes ce sont deux magasins de vêtements, mais ils ne vendent pas les mêmes produits.

Chaque service de VOD ayant son propre catalogue, ses “exclusivités”, ils ne sont pas réellement concurrents. Une personne qui souhaite regarder une série précise n’a bien souvent qu’un seul choix possible.

Le simple fait qu’on puisse être amené à cumuler plusieurs abonnements pour couvrir un ensemble de catalogues intéressant montre que ce n’est pas de la concurrence.

obbiclubic

Je suis passé au forfait inférieur immédiatement.
On est trop bonne poire en France.

twist_oliver

C’était prévisible, les utilisateurs font le tour des anciennes séries en 1 ou 2 ans et se désabonnent pour se réabonner juste un mois lors de la sortie de qq chose qui les intéresse. De moins en moins de gens le voit comme un abonnement perpétuel.

Et pour ceux qui se plaignent que çà coûte trop cher de prendre un abonnement à plusieurs fournisseurs il suffit de se discipliner et ne s’abonner qu’à un fournisseur par mois.

fredmc

Bien sur que si ils sont en concurrence, d’ailleurs ils se tirent la bourre pour récupérer les séries cultes en exclusivité : The big Bang Theory, Friends, The office, Dr House, Grey’s anatomy … T’appelles ca comment si ce n’est pas de la concurrence ?
Leur but étant de piquer les abonnés des autres, bien conscient que les gens ne vont pas cumuler les abonnements … de la concurrence quoi …

m_enfin

Je suis assez d’accord. Le contenu “made by Netflix” est peu intéressant, à part quelques exceptions. Ils ont voulu surfer, comme la presse d’ailleurs, sur la vague du “je flatte l’ego des minorités” pour se faire bien voir (par qui d’ailleurs ?) et engranger du pognon via des buzz préfabriqués. Mais c’était oublier un peu vite qu’une minorité… bin c’est une minorité. Ca peu fonctionner pour faire un business dans un marché de niche, mais pas quand tu as besoin d’avoir la cible commerciale la plus large possible.

Concernant le catalogue en France, il est soit plutôt restreint, soit il est extrêmement mal mis en valeur dans leur interface (qui n’est pas si géniale que ça d’ailleurs, quand on cherche des trucs à voir en dehors des “gros” succès). Puis, fondamentalement, ça reste du “divertissement” américain : des personnages qui passent leur temps à se prendre la tête, à s’embrouiller, à se parler comme des chiens, à se taper dessus, à se flinguer. Ce qui fait de Netflix principalement un diffuseur de haine et de violence. Il y a quand même mieux pour se divertir.

Ca en devient une caricature de la société occidentale : l’individualisme rendant les gens malheureux (mais facile à contrôler par le pouvoir), on leur offre la béquille de l’ego surdimensionné histoire que les gens ne sombrent pas dans la dépression ou finissent par péter un câble. Et pour cela, on leur vend du personnage “charismatique” qui flingue ou dézingue tous ceux qui ne pensent pas comme lui. Et ça marche : je ne compte même plus le nombre d’individualiste à l’ego surdimensionné que je croise chaque jour.

Bref, il est temps de passer à autre chose.

rsebas3620

netflix a perdu de l interet depuis l arret des series marvel et s’est lancer dans la production de tout est n importe quoi…

jcc137

Je rebondis sur “diffuseur de haine et de violences”, car je pensais que la morale américaine était justement à l’eau de rose, qui est tout amour, surtout avec le mouvement LGTB (dont on se demande s’il reste des hétéros).
Vous relevez en fait, les conséquences des obstacles à ce “tout amour”. Les méchants provoquent les gentils en tuant leur environnement “amour”. Ceux-ci (les gentils) fous de rage, tuent alors les méchants de toutes les manières possibles, mais toujours avec la morale à l’eau de rose.
Donc oui, il y a du sang, des meurtres, des gros méchants, et… les héros de l’amour, bref, le cocktail qui a toujours marché pour faire un plus ou moins bon film.

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