Tesla poursuit sa dégringolade en France avec des ventes encore en baisse au mois de février. Pourtant, le secteur des véhicules électriques dans son ensemble s'est montré plutôt stable.
En janvier, le constructeur a vu ses livraisons chuter drastiquement de 63,4 % au sein de l'Hexagone. La tendance, bien que moins sévère, s'est poursuivie en février, la marque enregistrant une baisse de ses ventes de 26 % en glissement annuel, avec 2 395 véhicules immatriculés.
Une dynamique qui ne touche pas seulement la France. Fin janvier, Tesla a annoncé une baisse de 1 % de ses ventes à l'échelle mondiale, soit la première chute de son histoire. En cause, notamment, des travaux dans certaines de ses usines ainsi qu'un incendie dans sa gigafactory allemande. Désormais, toutefois, il semblerait que d'autres facteurs affectent les performances de l'entreprise.
Le comportement d'Elon Musk pose question
En effet, elle est en plein renouvellement de sa gamme : la nouvelle version de son Model Y vient d'être lancée, tandis que des modèles plus abordables devraient être commercialisés au cours de l'année. Mais ce n'est pas tout. Le comportement d'Elon Musk, P.-D.G de Tesla, pèse aussi dans la balance.
Jouant un rôle déterminant dans l'administration Trump, le milliardaire multiplie les provocations à l'égard des dirigeants européens, et affiche ouvertement son soutien aux partis d'extrême droite sur le Vieux Continent. Il semble également s'aligner sur la politique environnementale du président républicain, qui ne fait évidemment pas de la lutte contre le réchauffement climatique une priorité. Pourtant, c'est un argument de taille pour les acheteurs de véhicules électriques.
C'est donc sans surprise qu'en plus d'une baisse des ventes en Europe et en Californie, État ultra libéral, Tesla voit le cours de son action en chute libre. Des bruits de couloir suggèrent même qu'en interne, de plus en plus de voix s'élèvent pour réclamer un autre P.-D-G., moins controversé politiquement et surtout, qui dédierait la majorité de son temps à ce poste.
Les constructeurs français à la hausse
En France, la perte d'attrait pour les voitures de Tesla profite aux constructeurs locaux. La Renault 5 et la Citroën C3 ont en effet récupéré certaines de ses parts de marché. Plus globalement, le marché automobile a quelque peu stagné par rapport à l'année dernière avec une très légère baisse de 0,72 %. Les ventes de voitures électriques, elles, se sont maintenues à 18 % du marché.
De son côté, Tesla compte sur de nouveaux véhicules pour se relancer en 2025, ainsi que le lancement de son service de robotaxis aux États-Unis. Mais si son patron ne change pas de fusil d'épaule, il est possible que des mouvements de boycott se multiplient.
Sources : La Plateforme Automobile (PFA), Le Figaro
